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Bruxelles, la capitale belge, est aujourd’hui le théâtre d’une escalade de violence liée au narcotrafic. Avec 92 fusillades enregistrées en 2024, le plus souvent impliquant des armes de guerre, la ville se classe deuxième en Europe en termes de règlements de comptes, juste derrière Naples. Cette montée en puissance des trafiquants inquiète les autorités et plonge les habitants dans une atmosphère de peur et d’inquiétude.
Dans certains quartiers de la capitale belge, les délinquants semblent agir en toute impunité. Des tirs ont été filmés par des caméras de surveillance, montrant des hommes lourdement armés déambulant sur les quais du métro, semant la panique parmi les passants. Quelques jours plus tard, un jeune homme de 19 ans a été abattu, ses assassins restant introuvables.
Les faits divers tragiques se multiplient : un bureau et un immeuble criblés de balles, des habitants terrorisés, des tirs visant des trafiquants mais atteignant par erreur des innocents. « C’était une erreur. On doit être contre ces criminels tous ensemble », déclare un propriétaire préférant garder l’anonymat par crainte de représailles.
À dix minutes à peine du centre de Bruxelles, des rues entières sont sous la surveillance des dealers et de leurs guetteurs. Depuis plusieurs semaines, ils s’affrontent sous les yeux des habitants, semant la peur parmi la population.
« Il y a beaucoup d’écoles dans les environs, les habitants ont peur que des coups de feu atteignent la population », explique à TF1 un riverain. Un autre témoigne : « Depuis les tirs, on a vraiment peur, même mon fils de 21 ans évite de passer par ici ».
Les narcotrafiquants sont implantés dans une quinzaine de quartiers de Bruxelles, profitant de la proximité du port d’Anvers, la principale porte d’entrée de la cocaïne en Europe.
Les forces de l’ordre, de plus en plus équipées et renforcées, multiplient les patrouilles et les contrôles. Pourtant, les dealers redoublent de stratégies pour déjouer la surveillance. Lors d’une fouille, un suspect est relâché faute de preuve, mais à quelques mètres, la police retrouve des caches de drogue dissimulées dans des détritus ou des véhicules abandonnés.
La nuit tombée, les points de deal se réinstallent, et les bandes rivales se livrent une guerre de territoire. Certains filment même leurs règlements de comptes et les diffusent sur les réseaux sociaux, ajoutant une dimension macabre à cette violence.
Approché par TF1, Jurgen de Landsheer, chef de corps de la zone de police Midi Bruxelles, constate une nette augmentation de la dangerosité des interventions : « Il y a un lien entre le trafic de stupéfiants et le trafic d’armes. Avant, nous trouvions rarement des armes lors des perquisitions. Aujourd’hui, c’est devenu une constante ».
Parmi les communes les plus touchées figure Anderlecht, où un homme a été abattu dans son hall d’immeuble au début du mois. Le maire, Fabrice Cumps, tente de rassurer la population : « Il faut identifier qui contrôle ces réseaux ». Pourtant, les guetteurs restent imperturbables face à la présence des médias et des élus.
Avec 92 fusillades en un an, Bruxelles est en proie à une crise sécuritaire majeure, mettant en évidence l’ampleur du narcotrafic et la difficulté des forces de l’ordre à contenir cette violence inédite. Le combat contre les narcotrafiquants est loin d’être gagné, et pour de nombreux habitants, le sentiment d’insécurité ne cesse de grandir.
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