Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Face aux tensions croissantes dans plusieurs collectivités, le ministère de l’Intérieur réoriente sa stratégie d’allocation des excédents et serre la vis contre les manipulations budgétaires.
Le ministère de l’Intérieur a donné instruction aux autorités provinciales d’établir des listes précises sur les priorités de développement et sur les déficits de financement des projets en cours, a appris Hespress de sources bien informées. Une démarche présentée comme une réponse directe à la multiplication des conflits internes autour de la répartition des excédents budgétaires, particulièrement dans les villes.
Ces « guerres du surplus », comme les décrivent plusieurs responsables territoriaux, se manifestent bien avant les sessions de programmation budgétaire. Pressions politiques, retrait de conseillers, menaces de blocage… Dans certains conseils, les rivalités ont pris le pas sur la planification financière. Une situation qui a alerté les services de l’Intérieur, d’autant que les prévisions de la Trésorerie générale annoncent des excédents records à la fin de 2025, poussés par la hausse des recettes fiscales et en particulier par le produit de la taxe sur les terrains non bâtis.
En ce sens, les nouvelles instructions du ministère vise à atténuer les disparités entre communes. Les collectivités les plus solides financièrement pourraient être appelées à soutenir celles souffrant d’un déficit structurel depuis plusieurs années. Une réorientation qui s’inscrit dans un contexte d’augmentation simultanée des transferts étatiques, des aides et des parts de TVA allouées à certains territoires.
D’après les mêmes sources, les services centraux de l’Intérieur ont reçu plusieurs rapports alarmants sur des pratiques de manipulation lors de la préparation des budgets. Des présidents de conseils auraient validé des données obsolètes ou volontairement erronées dans le seul but de générer un excédent artificiel. Ce surplus est ensuite réinjecté dans des projets jugés stratégiques politiquement, ou dans des enveloppes dédiées aux subventions associatives.
De plus, les documents transmis à la Direction générale des collectivités territoriales soulignent que la phase de préparation des budgets est devenue un terrain propice aux détournements. Des départements entiers seraient alimentés par des données approximatives, voire délibérément gonflées, notamment en matière de dépenses obligatoires ou de masse salariale.
En prévoyant un nombre de fonctionnaires supérieur à la réalité ou en anticipant des dépenses surestimées, certaines communes programment des crédits largement supérieurs à leurs besoins. Lors de l’exécution, la différence entre prévisions et dépenses réelles se transforme en excédent. Une pratique difficile à détecter, mais de plus en plus critiquée par les organes de contrôle.
A l’échelle nationale, les collectivités ont dégagé un excédent historique de 10,2 milliards de dirhams à la fin de l’année dernière, contre 6,1 milliards l’année précédente. Le volume des recettes totales a quant à lui atteint 53,1 milliards de dirhams, soit une progression de près de 15%. Les excédents cumulés frôlent désormais les 60 milliards de dirhams.
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