Il y a des gestes qui frisent le ridicule, mais avec l’Algérie il semble que cela soit monnaie courante. Lors de la CAN féminine, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé d’ignorer totalement le nom du Maroc alors même que la compétition se déroule dans le Royaume.
Cela en dit long sur l’étroitesse d’esprit de certaines institutions. En effet, cette décision de l’Algérie frôle le ridicule, tant elle illustre une incapacité à séparer le sport de considérations politiques dépassées. Car oui, ces logos font partie intégrante des infrastructures marocaines qui accueillent, avec professionnalisme et hospitalité, toutes les sélections africaines, y compris celle de l’Algérie.
Ce choix, assumé et minutieusement exécuté par la délégation algérienne, laisse perplexe. Que gagne-t-on à dissimuler le logo d’un pays hôte, alors que l’équipe participe à une compétition organisée sous l’égide de la CAF, sur le sol marocain, dans des stades marocains ? La scène a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant moqueries et incompréhension.
En agissant ainsi, la FAF donne l’image d’une fédération enfermée dans une posture infantile, incapable d’accepter la réalité sportive et diplomatique du moment. Pendant que les joueuses, elles, défendent leurs couleurs sur le terrain, d’autres préfèrent perdre leur temps et leur énergie dans des démarches vaines.
La sélection féminine algérienne a, par exemple, publié le onze de départ lors de leur victoire 1-0 contre le Botswana, mais sans mentionner « Morocco » sur le logo officiel de la compétition. Selon le site Morocco Intel, cette omission aurait valu un avertissement officiel de la part de la Confédération africaine de football (CAF) à la FAF.
Pour sa part, la chaîne Canal Algérie aurait masqué le logo de Royal Air Maroc, sponsor officiel de la CAN, en le couvrant avec celui de TotalEnergies lors d’une retransmission vidéo d’une conférence de presse du sélectionneur Farid Benstiti. Celui-ci aurait également modifié son badge personnel pour effacer toute mention explicite du Maroc, comme le montrent plusieurs clichés diffusés sur les réseaux.
La situation s’aggrave avec un boycott des photos officielles de la compétition par plusieurs joueuses algériennes, dont la capitaine Sofia Guellati. Cette dernière aurait également refusé de participer à la cérémonie de présentation du trophée organisée face à la Tour Hassan à Rabat et se serait même référée au Maroc en l’appelant « un autre pays » lors d’une interview.
Une vendetta, un symbole et une obsession
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie se livre à ce genre de mise en scène inutile. Rappelons qu’en 2024, lors de la finale de la Coupe de la CAF entre la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) et l’USM Alger (USMA), la FAF avait provoqué un tollé en refusant que l’équipe marocaine joue avec son maillot officiel.
Le motif ? La présence d’une carte du Maroc intégrant son Sahara. L’affaire avait même poussé la CAF à reporter le match et à cautionner l’interdiction, avant de valider la victoire sur tapis vert du club marocain suite à l’obstination algérienne.
Cette nouvelle censure grotesque lors de la CAN féminine soulève donc une question légitime : jusqu’où ira cette volonté de nier l’évidence ? Dans quel autre pays une délégation se permettrait-elle de masquer les logos de la fédération hôte sur des sièges de stade ?
Et surtout, où est la Confédération Africaine de Football dans tout cela ? L’instance censée promouvoir l’unité et l’éthique sportive reste une fois de plus silencieuse face à ces comportements puérils. Son mutisme répété face aux transgressions algériennes interroge : cautionne-t-elle ces dérives politiques ou est-elle tout simplement incapable d’imposer un minimum de respect et de cohérence dans ses compétitions ?
Il serait peut-être temps de comprendre que ce genre d’attitude n’apporte rien au football féminin, ni au sport africain en général. Pire, elle rabaisse la grandeur du football, dont l’essence est précisément de réunir au-delà des frontières.
Pendant ce temps, les joueuses, elles, continuent de livrer bataille sur le terrain, loin de ces querelles diplomatiques stériles. Car le football féminin africain mérite mieux que d’être instrumentalisé par des fédérations obsédées par des luttes géopolitiques, au mépris de l’esprit du sport.
The post CAN féminine : l'Algérie championne du monde de l'acharnement anti-Maroc appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
