Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Conseil de la concurrence a rendu public son reporting du deuxième trimestre 2025 sur le respect des engagements des neuf sociétés de distribution en gros de carburants. Ce rapport, fondé sur l’analyse fine des cotations internationales, des coûts d’achat, des prix de cession et des marges commerciales, éclaire la manière dont les variations du marché mondial se répercutent — ou non — sur les prix appliqués au Maroc. À travers une série d’indicateurs chiffrés couvrant l’ensemble d’avril à juin 2025, il met en évidence des écarts persistants entre la baisse des coûts d’importation et leur transmission aux prix à la pompe.
Selon le rapport du CC, le deuxième trimestre 2025 confirme un mouvement globalement baissier des cours internationaux du gasoil et, dans une moindre mesure, de l’essence. Mais l’analyse détaillée du Conseil de la concurrence, portant sur les engagements pris par neuf sociétés de distribution en gros, montre que la transmission de ces baisses aux prix pratiqués sur le marché national reste partielle. Entre variations des cotations CIF, coûts d’achat et prix de cession, les écarts persistent, tandis que les marges commerciales demeurent proches de celles constatées un an auparavant.
Les cotations internationales reculent, le marché observe
Avant d’examiner la manière dont les sociétés ont répercuté les fluctuations mondiales, le reporting établit une photographie du marché national dans son ensemble. Les prix à la pompe, rappelle le document, ne dépendent pas du cours du baril, mais des cotations de référence des produits raffinés dits « Platts », établies sur les places d’Amsterdam, Rotterdam et Anvers (ARA), référence pour les produits raffinés.
Les cotations CIF sont présentées dans le rapport hors TIC et TVA, et leur rôle est indicatif. Elles ne reflètent pas les coûts réels supportés par les distributeurs, soumis à d’autres paramètres, tels que les calendriers d’achat, les contrats spot ou à terme, les frais logistiques ou encore la gestion des stocks. L’analyse retient donc les variations quinzaine par quinzaine, intégrant les effets de décalage dans l’ajustement des prix.
Gasoil : Une baisse continue des cotations, modérément suivie par les prix à la pompe
Selon le tableau de synthèse du reporting, les cotations CIF du gasoil ont enregistré une baisse cumulée de –0,73 DH/L entre début avril et fin juin. Elles sont passées de 5,61 DH/L à 4,87 DH/L fin mai, avant de remonter légèrement à 5,05 DH/L en juin. Sur l’ensemble du trimestre, la cotation moyenne s’établit à 5,14 DH/L.
Le prix à la pompe suit la même tendance mais de manière moins marquée : de 11,20 DH/L début avril à 10,67 DH/L fin mai, avec une moyenne trimestrielle de 10,83 DH/L. La baisse cumulée atteint –0,82 DH/L.
Essence : Des cotations quasi stables, mais un recul plus net des prix à la pompe
Contrairement au gasoil, l’essence présente une variation internationale très limitée : –0,03 DH/L sur le trimestre. Les cotations CIF passent de 5,36 DH/L début avril à 4,94 DH/L fin mai, avant de remonter à 5,10 DH/L en juin, pour une moyenne de 5,14 DH/L.
Les prix de vente au Maroc diminuent davantage : –0,65 DH/L entre début avril (13,22 DH/L) et fin mai (12,75 DH/L), avec une stabilisation autour de 12,92 DH/L en moyenne trimestrielle.
Selon le reporting du CC, l’analyse approfondie des neuf sociétés, représentant 80 % du marché national en volumes, repose sur le coût d’achat pondéré — incluant fret, assurance, frais portuaires, stockage, TIC et TVA — et sur les prix de cession HT appliqués aux stations-service partenaires, principal canal de distribution.
Pour le gasoil, les moyennes trimestrielles se présentent ainsi : Cotations CIF : 5,14 DH/L, Coût d’achat HT : 8,09 DH/L et Prix de cession HT : 9,31 DH/L
Le recul des cotations (-0,73 DH/L) se traduit par une baisse plus forte du coût d’achat (-0,98 DH/L), passé de 8,58 DH/L début avril à 7,76 DH/L fin juin. Le prix de cession, lui, ne recule que de –0,47 DH/L, de 9,58 DH/L à 9,25 DH/L.
Pour l’essence, le tableau du reporting indique des cotations CIF à 5,14 DH/L, coût d’achat HT à 9,22 DH/L et prix de cession HT à 11,17 DH/L. Les coûts d’achat diminuent de –0,61 DH/L (de 9,53 à 9,06 DH/L), alors que les prix de cession reculent de –0,32 DH/L (de 11,44 à 11,11 DH/L).
Dans les deux cas, la baisse des coûts d’achat est plus significative que celle des prix de cession. Les écarts atteignent 0,51 DH/L pour le gasoil et 0,29 DH/L pour l’essence
Autrement dit, les distributeurs n’ont répercuté qu’en partie les baisses internationales sur les prix facturés aux stations-service.
Marges commerciales : Des niveaux proches de 2024
Le reporting examine ensuite les marges brutes commerciales, calculées sur la base des prix de cession HT. Pour le deuxième trimestre 2025, les marges moyennes pondérées atteignent :1,17 DH/L pour le gasoil et 1,83 DH/L pour l’essence.
Des niveaux quasi identiques à ceux du deuxième trimestre 2024 (respectivement 1,21 DH/L et 1,79 DH/L).
La marge brute du gasoil évolue à la hausse tout au long du trimestre, passant de 0,94 DH/L début avril à 1,46 DH/L fin juin (+0,52 DH/L). Celle de l’essence, plus élevée, oscille entre 1,73 DH/L et 1,95 DH/L, dessinant deux séquences : une légère baisse jusqu’à mi-mai (–0,08 DH/L), puis une remontée de 0,22 DH/L jusqu’à fin juin.
Au-delà des dynamiques de prix, le Conseil livre plusieurs indicateurs structurants. Les importations de gasoil et d’essence atteignent 1,72 million de tonnes, en hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente. Leur valeur recule pourtant de 22,1 %, pour s’établir à 10,93 MMDH — conséquence directe de la baisse des cours internationaux.
Les neuf sociétés analysées confirment leur poids dans le secteur : 81 % des volumes importés et 80 % de leur valeur.
Les recettes fiscales associées aux importations (TIC et TVA) atteignent 7,17 MMDH, en recul de 0,3 %, principalement en raison de la diminution de la base taxable liée à la baisse des coûts d’achat internationaux.
La capacité totale de stockage reste stable à 1,57 million de tonnes. Les neuf sociétés concernées en détiennent 1,27 million, soit 81 % de la capacité nationale.
Le trimestre marque également l’entrée de deux nouveaux opérateurs, portant à 38 le nombre d’acteurs actifs dans la distribution.
Les ventes de gasoil et d’essence des neuf sociétés atteignent 1,88 milliard de litres, en hausse de 3,8 % par rapport à la même période en 2024.
Une dynamique de rattrapage entre trimestres
Si les baisses du deuxième trimestre ne sont que partiellement répercutées, le Conseil souligne que le premier trimestre 2025 présentait la tendance inverse : les prix de cession y avaient baissé davantage que les coûts d’achat. Le rapport confirme ainsi une dynamique de compensation entre les périodes de hausse et de recul, déjà identifiée dans le premier reporting publié le 5 avril 2024.
Enfin, la même source précise que le deuxième trimestre 2025 se distingue par une baisse généralisée des cotations, des coûts d’achat et, dans une moindre mesure, des prix de cession. Les marges restent stables, les volumes augmentent et les prix à la pompe évoluent modérément, dans un marché où la réactivité aux variations internationales demeure sous influence des stratégies d’achat, de stockage et de distribution propres à chaque opérateur.
The post Carburants : Selon le CC, les baisses internationales ne se répercutent que partiellement sur le marché appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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