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La commission de la carte de presse professionnelle du Maroc a tenu récemment une réunion décisive pour préparer la réception des demandes de carte de presse pour l’année 2025. Dans ce contexte, elle a également traité d’un enregistrement sonore controversé, attribué à un individu prétendant être affilié à un média en ligne, demandant une compensation financière en échange de l’obtention d’une carte de correspondant.
La commission a décidé de soumettre ce dossier à la présidence de la commission temporaire en charge des affaires de la presse, qui pourra, le cas échéant, l’exposer devant l’assemblée générale pour prendre des mesures légales.
Cela dit, depuis 2023, un système spécifique encadre les modalités d’obtention de la carte de presse, en se référant au code de la presse et de l’édition, y compris les lois sur le Conseil national de la presse et le statut des journalistes professionnels. Ce système repose sur le décret de mars 2019, régissant l’octroi et le renouvellement des cartes de presse.
La commission confirme que les documents exigés sont les mêmes que ceux prévus par ce décret : carte nationale d’identité ou de résidence, casier judiciaire, attestation de l’employeur détaillant le poste et le salaire mensuel, ainsi que la preuve de déclaration à la Sécurité sociale.
L’ère de la digitalisation et de la transparence au sein du secteur de la presse vient relever des défis de taille, en répondant aux attentes croissantes de professionnalisme et de reconnaissance. Avec l’introduction de la plateforme numérique de gestion des cartes de presse, les processus sont simplifiés et un certain contrôle des pratiques est établi.
Le recours accru aux démarches numériques assure un suivi rigoureux, mais également une accessibilité facilitée, en phase avec les objectifs nationaux de modernisation de l’administration. Ce passage au numérique permet d’éclaircir les procédures, tout en renforçant la confiance des journalistes et des éditeurs envers un système auparavant critiqué pour son opacité.
La digitalisation de la plateforme dédiée a, par ailleurs, permis de simplifier les démarches administratives, accueillant plus de 4 600 demandes en 2024, avec une augmentation significative du nombre de cartes délivrées (près de 700 nouvelles) par rapport aux années précédentes témoigne de l’adhésion du secteur à cette dynamique de changement.
Plus qu’une simple formalité, la carte de presse devient, dès lors, un véritable symbole de professionnalisme et d’appartenance, qui incarne une avancée pour la reconnaissance des journalistes dans un environnement en perpétuelle mutation. L’introduction de cette plateforme numérique s’inscrit dans une démarche nationale de digitalisation visant à faciliter les processus d’accès à la carte et à renforcer la transparence.
L’adhésion massive des professionnels de la presse à ce système numérique souligne un tournant irréversible dans la gestion administrative du secteur de la presse au Maroc. En 2024, 4 023 cartes de presse ont été délivrées, un record par rapport aux années antérieures. La commission souligne que cette progression vient contredire toute critique sur la complexité du système, lequel a largement dépassé les chiffres de délivrance des cartes des années précédentes.
Participation des professionnels et maintien du salaire minimum requis
Afin de garantir que les conditions d’obtention de la carte soient en phase avec les exigences professionnelles, la commission a multiplié les concertations avec les principaux syndicats et associations de journalistes, de septembre à octobre 2024. Le consensus obtenu confirme le maintien du salaire minimum de 4 000 dirhams pour les journalistes désireux d’obtenir leur carte professionnelle, en attendant une nouvelle convention collective.
Le calendrier pour la réception des demandes a également été défini en deux étapes : une première phase en novembre et décembre 2024, suivie d’une seconde en mars et avril 2025, permettant ainsi une gestion optimale et transparente des demandes. Ce processus progressif et ses efforts de modernisation marquent un tournant pour la presse marocaine, où la régulation, renforcée par la transparence et l’inclusion des acteurs de la profession, devient un gage de crédibilité dans un secteur en pleine mutation.
Journalistes retraités : une reconnaissance professionnelle préservée
Dans sa mise en œuvre, le système de carte de presse professionnelle inclut également les journalistes retraités, les reconnaissant comme des ayants droits méritant une continuité de statut. Toutefois, un « oubli » dans le décret initial les contraignait à fournir des documents relatifs à leur activité professionnelle passée, comme des preuves de cotisation à la sécurité sociale, une exigence quelque peu absurde pour des journalistes désormais éloignés de l’emploi actif.
Afin de corriger cette anomalie, la commission a adopté une classification plus adaptée, dispensant les journalistes honoraires ou retraités des obligations administratives qui n’ont plus de sens pour eux, tout en garantissant leur droit à la carte de presse. Ce geste de la commission représente un pas en avant vers la valorisation de l’engagement et de la contribution des journalistes tout au long de leur carrière, en leur conférant une reconnaissance symbolique, mais essentielle.
En outre, il illustre l’effort de la commission pour ancrer l’équité dans le processus d’attribution de la carte, veillant à préserver un équilibre entre formalités administratives et respect du parcours des retraités.
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