En 2024, la région Casablanca-Settat a enregistré des exportations artisanales estimées à près de 398 millions de dirhams. Avec environ 180.000 artisans actifs, elle s’affirme comme l’un des principaux acteurs nationaux du secteur, a affirmé le secrétaire d’Etat chargé de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Lahcen Saadi.
La région Casablanca-Settat s’impose comme l’un des pôles majeurs de l’artisanat au Maroc, grâce à ses ressources humaines et à la diversité de ses filières. Elle compte près de 180.000 artisans, et ses exportations ont atteint environ 398 millions de dirhams en 2024, a fait savoir Saadi dans une réponse à une question écrite adressée par le chef du groupe Haraki, Driss Sentissi.
Le secrétaire d’Etat a précisé que plusieurs projets structurants ont été réalisés, accompagnés de partenariats stratégiques et de conventions visant à renforcer les capacités de production, de commercialisation et de formation. Il a notamment cité la mise en service du complexe d’artisanat de Settat, des hôtels « Commerce » et « Mellah » dans l’ancienne médina de Casablanca, de l’hôtel d’Asfi, ainsi que de l’hôtel de la place centrale de Casablanca et du village des artisans d’Ouled Amrah.
Il a également mentionné l’achèvement des travaux de l’espace d’exposition et de commercialisation de Sidi Ismaïl et la signature d’accords pour la création du village « Douar Tamkine » à Tizgha, dans la province de Benslimane.
Dans sa réponse, Saadi a souligné l’importance accordée à la promotion commerciale. Au cours des quatre dernières années, 23 salons de l’artisanat ont été organisés dans la région, réunissant plus de 1.610 exposants. Des artisans locaux ont participé à des salons professionnels et foires commerciales nationaux et internationaux organisés par la Maison de l’Artisan, notamment pendant le mois de Ramadan ou lors des semaines nationales de l’artisanat.
Il a également insisté sur le rôle croissant du numérique, avec un partenariat noué entre le ministère, la Maison de l’Artisan et la plateforme « Anou » qui a permis à plusieurs coopératives de vendre directement leurs produits à l’international, sans intermédiaire, augmentant ainsi leurs revenus et améliorant leurs conditions de vie.
Selon le responsable, le développement du secteur passe également par la formation. Des sessions continues en français et en anglais ont été organisées pour aider les artisans à mieux communiquer avec les clients étrangers et à optimiser la présentation de leurs produits. En milieu rural, le programme « Dar Sanaâ » a offert aux artisanes des espaces de production, d’exposition, de commercialisation et de formation. Il a précisé que cette initiative a déjà abouti à la création d’une Maison de l’Artisane à Bni Khallouk, dans la province de Settat, tandis que le projet similaire d’Ouled Aïssa, dans la province d’El Jadida, est achevé à 95%.
Sur le plan du soutien technique et matériel, Saadi a dévoilé que 16 artisans ont bénéficié, au cours des cinq dernières années, d’un appui en matériel et équipements de sécurité sanitaire à l’hôtel de la place centrale de Casablanca, pour un investissement total de plus de 3,9 millions de dirhams. A Médiouna, 24 bénéficiaires ont été appuyés pour un montant avoisinant 396.000 dirhams.
D’une autre part, il a rappelé que la formalisation du secteur progresse. Le registre national de l’artisanat compte désormais 89.812 inscriptions validées dans la région, un chiffre qui contribue à professionnaliser les artisans et à fournir des données précises permettant de mieux cibler les programmes de développement.
Le secrétaire d’Etat a ainsi mis en avant le rôle de la formation professionnelle initiale et continue. Le système de formation de la région offre de multiples cursus aux jeunes pour assurer la relève et préserver la transmission des savoir-faire. Entre 2021 et 2024, 2.110 jeunes se sont inscrits en formation initiale et 2 193 ont suivi un apprentissage en alternance.
Parallèlement, des sessions de renforcement des capacités techniques et cognitives ont été organisées pour améliorer la qualité des produits et la compétitivité régionale, avec des formations allant au-delà de l’aspect technique pour inclure la santé et la sécurité, le marketing digital, l’éducation financière, les langues étrangères et l’alphabétisation fonctionnelle.
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