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La presse et les réseaux sociaux bruissent ces dernières temps d’une rencontre qui a eu lieu entre un haut responsable de l’administration américaine et le ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf à New York, en marge des travaux de l’assemblée générale des Nations Unies.
À croire les commentaires des uns et des autres, cette rencontre était une précieuse occasion où l’administration américaine a tenu un sévère langage à l’encontre du régime militaire algérien, un langage de vérité, de menaces à peine voilées, l’invitant à changer de politique et à adopter plus de réalisme dans ses relations avec son voisinage.
Ce n’est sans doute pas la première fois où Washington adopte une posture de vérité à l’encontre d’un régime qui a fait de la pyromanie son fond de commerce politique. Que ce soit à travers les déclarations du secrétaire d’Etat, Antony Blinken ou celles des deux ambassadeurs américains qui se sont succédés à Alger, Elisabeth Moore Aubin ou Joshua Harris … Tous ont tenu un langage de vérité aux Algériens sur les positions à adopter et les lignes rouges à ne pas dépasser.
Sans doute cette rencontre de New York a bénéficié d’une communication particulière car elle intervient dans un contexte où le régime algérien, acculé par une évolution internationale qui lui est défavorable, pourrait être tenté par toutes sortes de mésaventures qui pourraient mettre en péril la paix et la stabilité régionales.
À ce stade, le réalisme algérien exigé par l’administration américaine pourrait prendre plusieurs formes. D’abord abandonner cette obsession de vouloir absolument séparer le Sahara du Maroc à travers le financement et le parrainage du front polisario. Cette option sur laquelle le régime algérien a investi de gigantesques efforts diplomatiques, militaires et financiers, est arrivée à une impasse.
La communauté internationale, États Unis et Union européenne en tête, ont validé l’option de l’autonomie proposée par le Maroc comme solution de sortie de crise et qui inscrit de manière irréversible l’avenir du Sahara dans la cadre de la souveraineté marocaine. Il est donc demandé au régime algérien de s’adapter à cette nouvelle donne et par conséquent, cesser toute surenchère et toute intimidation à l’égard de ses voisins au Maghreb.
Le réalisme demandé par les Américains à Alger pourrait aussi concerner les alliances dangereuses que ce régime algérien avait établies avec un autre régime, l’Iran, qui reçoit la détestation et la méfiance internationales. Un réalisme algérien du point de vue des Américains serait un conseil donné à Alger de prendre ses distances avec les autorités iraniennes qui ont fait le choix d’entrer ne collision directe avec la volonté de la communauté internationale de l’empêcher d’acquérir l’arme nucléaire.
Ce réalisme pourrait aussi prendre l’allure d’une invitation pour le régime algérien à cesser de jouer un jeu trouble avec les organisations terroristes dans la région du Sahel. Ce qui semble actuellement à l’origine de la vive tension entre le régime algérien et le Mali et qui avait donné lieu à une mémorable passe d’armes entre les deux pays. Le représentant du Mali avait qualifié le représentant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, et le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, d’énergumènes.
Ce qu’il faut sans aucun doute souligner dans ce nouveau bras de fer entre Alger et Washington est que la relation entre les deux pays est en train de dépasser le stade du simple conseil diplomatique pour atteindre celui de la menace. Le régime algérien se trouve actuellement sous pression américaine. Ou il change d’attitude ou il se met en position de recevoir les sanctions qui s’imposent.
Le régime algérien était déjà dans le viseur américain il y a quelques années lorsque voulant jouer un jeu trouble avec la Russie et son bras armé le groupe Wagner, il a avait réussi à provoquer l’ire de certains députés qui avaient expressément menacé de le sanctionner s’il continuait à alimenter la machine de guerre de Vladimir Poutine à travers de gigantesques contrats d’armement.
En tout état de cause, il faut surveiller les prochaines postures du régime algérien. Vont-elles épouser le réalisme exigé par Washington ou vont-elles continuer à adopter une stratégie de défi et de refus au risque de s’attirer un jour les foudres américaines?
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