Les résultats de l’expertise scientifique sur les matériaux saisis lors du démantèlement de la cellule terroriste de Had Soualem révèle la profondeur des dangers inhérents à ce groupe, qui ne se contente pas de détenir les matériaux nécessaires à la fabrication d’engins explosifs aux caractéristiques variées, mais manifeste également une intention claire de les mobiliser, a indiqué jeudi Abderrahmane El Yousfi Alaoui, chef de division technique à la police judiciaire.

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 30 janvier 2025 au siège du BCIJ à Salé, le chef de division technique de la PJ a fait savoir que l’opération de démantèlement de cette cellule terroriste a été habilitée par un effort concerté des équipes spécialisées du bureau central d’enquêtes judiciaires, soutenues par les techniciens de la scène de crime. Cette collaboration a permis de procéder à une perquisition des domiciles des suspects, où d’importants stocks de substances chimiques et d’outils potentiellement explosifs ont été saisis.

Les résultats de l’expertise, réalisés par le laboratoire national de police scientifique, ont été scrupuleusement classifiés en trois sections distinctes. La première section a révélé un ensemble hétéroclite de substances chimiques sous forme de poudres et de liquides, dont la couleur et la forme variées pourraient masquer des dangers significatifs. La deuxième section regroupait des matériaux tels que des clous, des fils métalliques et des éléments utilisés pour le soudage, tandis que la troisième dévoilait des outils de laboratoire, spécifiquement acquis pour la fabrication d’explosifs.

Yousfi a signalé que la majorité de ces substances peuvent être incessamment utilisées dans la fabrication d’engins explosifs traditionnels, potentiellement plus meurtriers que ceux d’usage courant. Parmi les substances identifiées, on retrouve : nitrate d’ammonium, bicarbonate de sodium, chlorure de sodium, acide chlorhydrique, soufre sous ses diverses formes, eau oxygénée, acétone, alcool méthylique, ainsi qu’un poison mortel pour rats. Ces éléments, lorsqu’ils sont mélangés de façon adéquate, peuvent donner naissance à une variété d’engins explosifs aux caractéristiques destructrices alarmantes.

Au-delà de leur emploi habituel dans des secteurs civils comme l’agriculture, l’industrie et la médecine, ces substances sont détournées par des groupes terroristes à des fins criminelles. Le responsable a souligné l’importance de cette information, attestant de la vigilance inébranlable des services de renseignement de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) qui ont permis d’intercepter ce péril.

En approfondissant l’analyse des matériels saisis, Yousfi a informé que le contenu de la deuxième section a révélé des outils précurseurs pour la fabrication d’engins explosifs. Parmi ces accessoires figuraient des tuyaux en PVC, batteries, fils électriques pour la conduction, ainsi que des clous en métal destinés à augmenter la létalité des engins lorsqu’ils explosent. Ces constatations accrédite les craintes quant à l’intégration de poison pour rats dans ces engins, une stratégie visant à maximiser les blessures infligées aux victimes.

Quant à la troisième section, elle renfermait des équipements et outils de laboratoire, comme des machines électroniques multifonctions et des balances, indispensables à la mesure précise des composants lors de la préparation d’explosifs.

Pour conclure, Yousfi a affirmé que l’expertise scientifique et technique met clairement en lumière la dangerosité de ce groupe. Le fait qu’il ait en sa possession des matériaux et des équipements essentiels pour la création d’une variété d’engins explosifs amplifie les inquiétudes relatives à la sécurité publique. La vigilance et l’engagement des autorités semblent plus que jamais cruciaux pour prévenir de tels dangers et assurer la sécurité des citoyens.

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