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Gaza retrouve enfin un nouveau calme après plus d’un an de guerre grâce à l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur ce dimanche. Le défi consiste désormais à transformer cette trêve en un accord solide et stable, visant à trouver une solution durable.
L’instauration d’un cessez-le-feu se révèle être une initiative de premier plan, marquant une réorientation stratégique du processus en cours. Il ne s’agit nullement d’un simple dispositif sécuritaire, mais d’une dynamique politique, appelée à se développer pour établir un cadre de grandes orientations soutenues par un ensemble de nations, a souligné Abbas El Ouardi, professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du Journal Africain des Sciences Politiques, dans une déclaration à Hespress FR.
« Cet accord se positionne comme une avancée prometteuse, attestant du désir commun des deux parties de s’engager dans des négociations constructives. Toutefois, le cessez-le-feu ne se traduit pas immédiatement par des pourparlers autour de la table des négociations. La volonté manifestée doit naturellement se matérialiser à travers une plateforme politique« , a-t-il précisé.
D’après l’expert des relations internationales, cela rejoint l’approche du ministère des Affaires étrangères du Maroc et sa diplomatie, qui affirment que le Maroc soutient cette initiative humanitaire louable et insiste sur la nécessité urgente de sa concrétisation politique afin d’harmoniser les visions et réduire les violences de manière tangible. Par ailleurs, il est impérieux de prioriser les enjeux dans la bande de Gaza pour favoriser un dialogue fructueux entre les parties, avec un appui international.
« Les pays de la région MENA, dont le Royaume du Maroc et le Royaume Hachémite de Jordanie, parmi d’autres, s’alignent résolument derrière cette médiation, guidant leurs efforts pour forger un consensus apte à panser les blessures palestiniennes. Ils intègrent naturellement des considérations d’importance capitale« , a rappelé notre interlocuteur.
Et de poursuivre : « En tête de liste se trouve l’impératif humanitaire, nécessitant que les organisations internationales, qu’elles soient gouvernementales ou non-gouvernementales comme l’UNRWA, puissent pleinement exercer leurs mandats. Le but ultime est d’établir une plateforme propice à un dialogue constructif et porteur. Cette plateforme doit favoriser l’émergence de visions positives pour un débat enrichissant, en incorporant des repères tels que la ligne de 1967 ou l’accord de référence, tout en reconnaissant la signification symbolique de Jérusalem, envisagée comme la capitale palestinienne« .
Il est par ailleurs essentiel, selon El Ouardi, de concevoir des mécanismes de soutien pour gérer les désaccords et différences, avec l’appui des pays ou des Nations Unies. Une fondation fertile est donc en place pour générer des idées innovantes et dynamiser la réflexion intellectuelle, intrinsèquement liée à la nécessité d’une politisation, la politique internationale étant appelée à jouer un rôle crucial pour atténuer les tensions et désamorcer les conflits.
« Il est impératif de déployer une série de mesures pour prévenir les atrocités telles que le génocide et les crimes de guerre, tout en protégeant inlassablement le droit à la vie, en particulier ceux des enfants et des femmes. La reconnaissance de la responsabilité significative des pays hébergeant des populations déplacées et réfugiées s’avère cruciale. Par conséquent, l’orientation doit être stabilisée avec des perspectives visant la rationalisation et l’évitement du retour aux confrontations directes« , a-t-il soutenu.
Pour le professeur, la pérennisation de cet accord repose sur l’établissement d’un cessez-le-feu durable par toutes les parties prenantes, notamment la Palestine et Israël. L’expertise de la médiation internationale s’avère essentielle pour cimenter la paix, en capitalisant sur les expériences passées des nations ayant œuvré pour la promotion de processus pacifiques. L’objectif étant un règlement définitif des confrontations militaires, que ce soit dans la bande de Gaza, ou ailleurs, en érigeant la paix et la sécurité en fondements du système international, tout en adoptant la solution à deux Etats, avec Al Qods-Est comme la capitale de l’Etat de Palestine.
Quant aux scénarios envisageables, le spécialiste a fait savoir que deux pistes principales se dessinent. « La paix, la plus désirable, offrirait une résolution pacifique des problématiques actuelles. L’alternative, moins désirable et non soutenue par les organisations internationales, est le renversement de cet accord, potentiellement annonciateur d’une tragédie humaine – une issue à éviter impérativement. D’où l’importance primordiale du dialogue et de la trêve, ainsi que le respect des religions, de la dignité humaine, et des principes fondateurs du système international, enracinés dans le droit international« , a-t-il expliqué.
Pour conclure, El Ouardi a affirmé qu’une solution privilégiant l’intérêt supérieur de la structure internationale s’impose vis-à-vis du conflit israélo-palestinien et pour l’établissement de la paix. Il est nécessaire de suivre certaines clauses et de consolider cette structure via l’application du cessez-le-feu. Cela implique naturellement l’exécution d’un ensemble de priorités dans un cadre temporel précis, sous la supervision des Nations Unies et avec la coopération de plusieurs parties internationales, notamment celles proches des deux camps, capables d’orienter ce dialogue vers une issue favorable. L’ambition ultime est de préserver les vies, de promouvoir une structure internationale humanisée, respectueuse des différences, et des droits individuels et collectifs, ainsi que ceux de la souveraineté des Etats.
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