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L’absence de femmes parlementaires au sein des instances de la Chambre des Conseillers, que ce soit en tant que vice-présidentes, secrétaires ou comptables, ainsi qu’à la tête des groupes parlementaires, a suscité un mécontentement important au sein des mouvements féministes.
Plusieurs activistes féminines ont exprimé leur indignation face à ce qu’elles considèrent comme une violation du principe de représentation féminine dans le bureau du Conseil des Conseillers, notamment après l’élection de Mohamed Ould Errachid à la présidence, succédant à Ennam Myara du parti de l’Istiqlal.
L’Association Défi pour l’Égalité et la Citoyenneté a dénoncé cette situation, qualifiant le vote sur la composition des instances du conseil de « pratique régressive, antidémocratique, et en contradiction avec les orientations du Royaume ».
Bouchra Abdou, présidente de l’association, a déclaré que cette démarche représente un « recul démocratique et une atteinte aux principes de la Constitution. »
Elle a également souligné que cette action contredit les slogans des partis membres de la coalition gouvernementale, qui prônent l’égalité et le soutien à la représentation des femmes.
Aïcha Qil, présidente de l’Association Afaq pour les femmes, a également critiqué le manque de volonté réelle d’intégrer les femmes à des postes de responsabilité. Elle a estimé que l’absence de femmes à des positions clés reflète la persistance de la domination masculine dans la politique.
Cette situation est perçue comme une menace pour les progrès réalisés en matière de participation des femmes dans la sphère politique, compromettant ainsi leur implication dans la prise de décisions publiques et dans les politiques générales du pays.
Enfin, Bouchra Abdou a exprimé sa déception envers la classe politique, affirmant qu’on attendait de ces élus qu’ils incarnent les directives du Roi visant à renforcer la représentation féminine au sein des institutions constitutionnelles et à donner l’exemple en matière d’application de la Constitution et de ses principes démocratiques.
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