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En 2025, les relations entre l’Afrique et la Chine devraient se renforcer mais toujours dans l’optique et dans le cadre de la stratégie africaine de la Chine. Les pays africains, différents dans leurs attentes et leurs spécificités propres, ne semblent pas avoir de vision commune pour mieux appréhender les objectifs chinois.
Dans une récente analyse d’un centre de réflexion africain, les objectifs stratégies que la Chine a tracés pour son partenariat avec les pays africains ont été expliqués, tout en montrant les attentes africaines.
Le document indique que les Etats africains peinent encore à formuler clairement leurs intérêts, à institutionnaliser leur appropriation du renforcement des capacités financées par la Chine et à mettre en place un système permettant de suivre systématiquement les engagements du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), tout en maximisant les avantages pour le continent.
La Chine a prévu un plan à moyen terme pour l’Afrique qui doit s’étendre jusqu’en 2029, et qui comprend 10 programmes, allant de l’industrialisation et de l’expansion des zones de libre-échange chinoises à la coopération policière et militaire.
Ce plan que la Chine appelle la « diplomatie de grand pays » doit servir à étendre son influence mondiale et les pays africains jouent un rôle central dans la réalisation de cet objectif. La stratégie projette de créer des dépendances et des interdépendance « qui rendent les pays et les régions plus enclins à soutenir les ambitions mondiales de la Chine », indique à ce propos le centre d’études stratégique de l’Afrique.
Le plan d’action de Pékin du FOCAC (2025-2027) recommande également à la Chine et aux pays africains de coordonner leurs positions au sein des institutions multilatérales. « Ce plan continuerait à mobiliser la participation africaine à l’architecture institutionnelle mondiale alternative que la Chine a créée au cours des 20 dernières années », indique la même source ajoutant que le soutien diplomatique africain continuerait d’être mis à profit pour soutenir la Chine aux Nations unies et dans d’autres organismes multilatéraux.
De même, la Chine qui vise à dominer les chaînes d’approvisionnement mondiales en énergie propre, compte énormément sur les pays africains. A l’heure actuelle, Les entreprises chinoises représentent 8 % de la production minière totale de l’Afrique, une part marginale par rapport aux occidentaux qui étaient là avant mais les ambitions de la Chine ne s’arrêtent pas là pour autant.
En 2024, les entreprises chinoises ont réalisé d’importantes acquisitions minières de cuivre au Botswana et en Zambie, de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo et de lithium au Zimbabwe et au Mali, pour ne citer que ces exemples.
Et depuis le début de l’année, la diplomatie chinoise multiplie les visite en Afrique, notamment avec le déplacement du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, sur le continent du 5 au 11 janvier, et les visites au Tchad, en République du Congo, en Namibie et au Nigeria
« Depuis 1991, le ministre chinois des Affaires étrangères fait de l’Afrique la destination de son premier voyage diplomatique de l’année. Ce voyage marque la 57e visite de M. Wang en Afrique depuis 2013 », indique le centre de réflexion.
Et juste après les réunions du FOCAC en septembre dernier, de hauts fonctionnaires chinois se sont rendus au Kenya, au Malawi, aux Seychelles, en Tanzanie, en Afrique du Sud et en Zambie. Sans parler de la visite du président chinois Xi Jinping au Maroc en novembre, afin d’obtenir un soutien pour le nouveau programme du FOCAC.
De leur côté, les pays africains recherchent à travers leur partenariat avec la Chine, trois points principaux, à savoir: L’accès au marché, le commerce équilibré et la valeur ajoutée, indique la même source.
« Certains dirigeants africains souhaitent que la Chine s’engage à réduire et à éliminer les importations de produits africains non transformés. D’autres souhaitent des investissements chinois plus ciblés dans l’industrie manufacturière africaine », note la publication qui souligne que les pays africains devraient chercher un alignement plus concret des programmes du FOCAC sur les initiatives africaines telles que l’Agenda 2063 de l’UA et le Programme de développement des infrastructures en Afrique qui est également une priorité pour les partenaires africains.
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