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Toujours impactée par les aléas climatiques, l’Afrique compte quotidiennement ses pertes. Conscients de ces défis, la coalition marocaine pour la justice climatique organise, ce vendredi à Rabat, en partenariat avec Majalat 2 le 1er forum civil euro-méditerranéen pour le climat. Une rencontre qui se veut décisive pour l’avenir de la planète.
Avec les constats climatiques bouleversants, un feed-back s’impose. Depuis la première COP de 1995 à Berlin, les Conférences des Parties (COP) ont marqué des avancées majeures dans la lutte contre le changement climatique : COP3-Kyoto (1997): Adoption du Protocole de Kyoto, premier accord imposant aux pays industrialisés une réduction moyenne de 5,2 % des émissions de GES par rapport à 1990 sur la période 2008-2012.
Toutefois, l’exclusion des pays en développement des engagements chiffrés a suscité des critiques sur l’équité. COP21 – Paris (2015): Accord de Paris, un pacte universel qui repose sur la volonté des États. Il engage les pays, développés comme en développement, à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C, tout en visant 1,5 °C, soumettre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) actualisées tous les 5 ans, mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement dès 2020.
Bien que non contraignant juridiquement, il repose sur la pression internationale et l’engagement moral des signataires.
Le 1er forum civil euro-méditerranéen sur le climat s’ajoute à ces initiatives. Approchée par Hespress FR, Sanaa Moussalim, Coordinatrice Nationale de la CMJC, explique que “sous le thème central de la justice climatique, cette rencontre se veut être une opportunité unique de réflexion collective sur nos engagements face à des défis mondiaux pressants. Nous examinons ensemble les responsabilités historiques et les faiblesses structurelles qui influencent notre capacité à agir, afin de bâtir une coopération réelle et efficace face aux changements climatiques”.
Les pays du pourtour méditerranéen, dont les nôtres, subissent de plein fouet les conséquences de ces bouleversements climatiques. Ces dernières années, ajoute-t-elle, nous avons été témoins de sécheresses répétées, de la raréfaction de l’eau, de la détérioration des terres agricoles et d’une intensification des catastrophes naturelles, dont la gravité ne cesse de croître. Paradoxalement, ce sont souvent les pays les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre qui en subissent les conséquences les plus lourdes.
C’est précisément pourquoi la justice climatique est aujourd’hui une impérative urgence. Elle appelle à une répartition équitable des efforts et des ressources pour faire face à la crise climatique, en tenant compte des contextes et des responsabilités de chaque partie prenante.
Ce forum, inauguré ce vendredi, est un espace de dialogue et d’échange. Sanaa Mousalim glisse ses espérances : “nous souhaitons qu’il permettra de mettre en débat toutes ces questions cruciales et de sortir avec des propositions concrètes”. L’un des principaux objectifs est de définir les modalités de coopération entre les pays du Nord et ceux du Sud. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de financement transparents et accessibles pour soutenir les initiatives climatiques. “En parallèle, nous devons également insister sur l’importance d’impliquer les populations locales dans la prise de décisions. Leur expertise et leur résilience face aux réalités du terrain sont indispensables pour construire des solutions adaptées et durables”,conclut-elle.
De son côté, Kamal Lahbib, membre du bureau du Forum des Alternatives Maroc et coordinateur du projet Majalat 2, déclare qu’aujourd’hui, “nous avons l’honneur de tenir une rencontre avec la Coalition marocaine pour la justice climatique, un moment crucial après la COP 29. Ce rassemblement est une étape importante pour nous permettre d’exprimer nos préoccupations et nos analyses sur l’urgence climatique qui frappe notre planète. Nous estimons qu’il est grand temps de porter notre voix, d’apporter nos points de vue et de contribuer à la réflexion collective sur la crise environnementale mondiale”.
Les dérèglements climatiques sont désormais une réalité omniprésente, une catastrophe en perpétuelle évolution. Conscient des conséquences des aléas climatiques, notre interlocuteur rappelle que “nous faisons face à des événements de plus en plus fréquents et violents. Le dernier en date, survenu à Mayotte, en est un exemple tragique de ce qui nous attend si rien n’est fait”. Les conséquences sont dévastatrices, et ce n’est qu’un maillon d’une chaîne de catastrophes qui frappe, année après année, différentes régions du monde.
De plus, il ajoute : “nous avons récemment vécu la tragédie du tremblement de terre à Tahaanaut, qui a souligné de manière tragique la vulnérabilité des populations face à des phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique”.
Selon lui : En tant que société civile, nous avons le devoir de suivre de près les engagements pris par les États à l’échelle internationale, mais aussi d’évaluer les efforts concrets déployés pour freiner cette catastrophe écologique. Les engagements politiques et financiers des États, au-delà des discours et des résolutions, doivent se traduire par des actions tangibles et efficaces pour endiguer les effets dévastateurs du réchauffement climatique. L’heure n’est plus aux promesses vides. Il est impératif de mettre en place des mesures fortes et urgentes pour éviter des scénarios encore plus dramatiques à l’avenir.
“Ainsi, la justice climatique, un principe fondamental que nous défendons avec ferveur, exige que nous unissions nos forces, à l’échelle nationale et internationale, pour stopper ce désastre avant qu’il ne devienne irréversible. La mobilisation des États et de la communauté internationale est plus urgente que jamais. Nous devons agir, et nous devons le faire maintenant”, espère-t-il.
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