Le nouveau code de la famille continue de mobiliser l’attention de l’opinion publique et aussi celle des experts. Plusieurs d’entre eux se sont retrouvés pour souligner l’impératif d’adopter une structure juridique dans la formulation des articles qui pourraient figurer dans le nouveau Code de la famille.

Les universitaires, experts et professionnels réunis autour d’une table ronde consacrée à la discussion des disposition de la révision du Code de la famille (Moudouwana) ont tous appelé à adopter une approche scientifique et une structure juridique dans la formulation des articles pour leur compréhension

Selon les intervenants, l’université marocaine pourrait jouer un rôle pour répondre aux questions sociétales auxquelles le Maroc fait face, notamment en termes de changements de paradigmes et leur application dans le code de la famille.

Ils ont estimé que les universités pourraient lancer des dialogues, de la réflexion et l’échange d’idées pour développer le débat sur les modifications proposées et les amendements de certains textes.

Les intervenants ont encouragé les universitaires, quelle que soit leur spécialité, à participer au débat scientifique sur la révision du Code de la famille, ainsi qu’aux problèmes liés à l’environnement social, et à déconstruire le discours sociétal qui reste légitime mais manque de références et de méthodologie pour encadrer ses interactions.

Après avoir souligné qu’il n’est pas possible d’adopter uniquement une approche académique approfondie des questions familiales sans prendre en compte la pratique sur le terrain, ils ont mis en avant que l’université marocaine peut offrir des réponses permettant d’assurer la stabilité familiale à travers des approches variées et sous différents angles.

Ils ont précisé que la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Rabat accorde une grande importance aux études familiales, tant sur le plan scientifique qu’académique, car elle regroupe différentes spécialités nécessaires à cet égard, avec des départements tels que la psychologie, la sociologie, les sciences islamiques, et qu’elle abrite un centre spécialisé dans les études familiales qui adopte une approche globale et établit des ponts entre différentes disciplines.

Selon eux, le discours académique pourrait barrer la route aux erreurs d’appréciation ou d’interprétation des nouvelles dispositions. De même, il permettrait de corriger ces dernières dans les débats publics en s’appuyant sur une orientation scientifique solide pour aborder les questions liées à la révision du Code de la famille.

Pour rappel, la révision du Code de la famille a engendré un débat houleux entre « modernistes » et « traditionnalistes », ou encore entre ceux qui cherchent à protéger les droits de la femme et ceux qui veulent garder des avantages octroyés aux hommes défavorisant les mères, les épouses et soeurs au sein d’une famille.

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