Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’Etat a mobilisé près de 4,5 milliards de dirhams pour le soutien du sucre et environ 1,3 milliard de dirhams pour le blé tendre et la farine en 2024, selon le rapport annuel sur la Compensation annexé au Projet de Loi de Finances (PLF) 2026.
Le système de soutien au prix du sucre au Maroc repose sur deux mécanismes : une subvention forfaitaire à la consommation fixée à 3,64 dirhams par kilogramme et une subvention variable à l’importation du sucre brut visant à compenser la différence entre le coût réel d’importation et le prix cible fixé par l’administration. Ce dispositif permet de maintenir un prix unique du sucre, qu’il soit produit localement ou importé.
D’après le rapport sur la Compensation publié par le ministère de l’Economie et des Finances, la charge budgétaire liée à la subvention à la consommation a atteint 4,488 milliards de dirhams en 2024, contre une moyenne de 3,4 milliards avant 2023. Cette hausse de 27% s’explique par la revalorisation du prix des cultures sucrières décidée en avril 2023 pour encourager la production nationale.
Entre janvier et juin 2025, la charge mensuelle de compensation a varié entre 352 millions de dirhams en avril et 417 millions en mai, pour un total de 2,292 milliards de dirhams, contre 2,305 milliards à la même période en 2024. Les quantités consommées ont oscillé entre 97.000 tonnes en avril et 115.000 tonnes en mai, pour un total de 633.000 tonnes sur le premier semestre.
Le rapport a dévoilé que la consommation nationale de sucre blanc est demeurée stable autour de 1,24 million de tonnes en 2024, avec une prédominance du sucre granulé (61%), suivi du sucre en pain (23%), du sucre en lingots (14%) et en morceaux (2%). Après une baisse liée à la pandémie en 2020 (1,141 million de tonnes), la demande a progressivement retrouvé son niveau d’avant-crise.
La production nationale, en revanche, a fortement reculé. Entre 2019 et 2024, elle est passée de 600.000 tonnes à 191.000 tonnes, soit une baisse de 68%, en raison de la sécheresse et de la raréfaction des ressources hydriques. Une reprise partielle est observée en 2025, avec une production estimée à 280.000 tonnes. Le taux de couverture de la consommation par la production locale est ainsi passé de 50% en 2019 à 23% en 2025.
Cette chute a entraîné une forte hausse des importations de sucre brut, passées de 50% à 85% des besoins entre 2019 et 2024. En 2024, le Maroc a importé 1,095 million de tonnes, soit une hausse de 6% par rapport à 2023. En 2025, la reprise de la production nationale a permis de ramener la dépendance à 77%.
S’agissant de la subvention à l’importation, elle a atteint 356 millions de dirhams entre janvier et août 2025, contre 1,345 milliard un an plus tôt, soit une baisse de 74%. Après un pic de 1.519 dirhams/tonne en février, le montant unitaire est tombé à 550 dirhams/tonne en mai, avant de s’annuler à partir de juin, en raison de la stabilisation des prix internationaux. La charge mensuelle a culminé à 171 millions de dirhams en janvier, avant de chuter à 26 millions en mars et à zéro dès juin.
Concernant le blé tendre, produit stratégique pour la sécurité alimentaire nationale, il continue de bénéficier d’un soutien ciblé à travers deux volets, notamment la subvention du contingent de farine nationale de blé tendre (FNBT), limité à 6,26 millions de quintaux, et la restitution à l’importation activée en cas de flambée des cours internationaux, afin de maintenir le prix du pain et des farines à niveau stable.
D’après le rapport, la production céréalière nationale au titre de la campagne 2024/2025 est estimée à 43 millions de quintaux, dont 22 millions de blé tendre, 11 millions de blé dur et 10 millions d’orge. Cette récolte représente une hausse de 38% par rapport à la campagne 2023/2024 (31,2 millions de quintaux), grâce à une amélioration des précipitations (+88 % sur un an, atteignant 113,9 mm). Toutefois, elle reste inférieure à la campagne exceptionnelle de 2020/2021, qui avait enregistré 103,2 millions de quintaux.
Par ailleurs, le gouvernement a fixé un prix de référence à 280 dirhams le quintal pour le blé tendre de qualité standard, ainsi qu’une prime de stockage de 2,5 dirhams par quinzaine et la prise en charge des frais de transport vers les zones éloignées. La collecte nationale s’est élevée à 1,44 million de quintaux en 2025, contre 1,79 million un an plus tôt et 16,7 millions lors de la campagne record de 2020/2021.
Malgré ces mesures, la production nationale reste insuffisante pour couvrir la demande. Les importations de céréales ont atteint 99 millions de quintaux sur la campagne 2024/2025, en hausse de 3% par rapport à la saison précédente. Le blé tendre représente près de la moitié de ces volumes (49,39 millions de quintaux), suivi du maïs (29,6 millions), du blé dur (10,8 millions) et de l’orge (9,2 millions).
La France demeure le principal fournisseur, avec 64% des volumes importés de blé tendre, devant le Canada (14%) et les Etats-Unis (12%). Le Brésil, les Etats-Unis et l’Argentine se partagent les exportations de maïs, tandis que la France couvre 66% des besoins en orge, précise la même source.
La compensation du blé tendre et de la farine nationale s’est établie à 1,29 milliard de dirhams à fin 2024, contre 1,344 milliard en 2023 (-4%). Cette enveloppe comprend 986 millions de dirhams pour le contingent de la FNBT, 230 millions pour les frais de transport, 6 millions pour la prime de stockage et 68 millions pour les appels d’offres destinés à l’approvisionnement des minoteries.
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