Tout au long de sa campagne électorale, le président républicain élu Donald Trump, ainsi que son colistier J.D. Vance, ont exprimé de sérieux doutes quant à l’engagement durable des États-Unis envers Kiev, alors que la guerre en Ukraine dure depuis plus de deux ans. Comment la présidence de Trump pourrait-elle influer sur l’avenir de ce conflit ?

Le 28 octobre dernier, le journal britannique « Financial Times » a rapporté que le président républicain élu, Donald Trump, prévoyait de « geler » la guerre russo-ukrainienne s’il remportait l’élection présidentielle américaine.

Citant des sources proches de son équipe de campagne, le journal britannique a souligné que Trump avait affirmé pouvoir mettre fin au conflit en seulement «24 heures », sans pour autant préciser ses méthodes. « Cette approche pourrait impliquer des pressions sur l’Ukraine pour qu’elle cède des territoires ou renonce à ses aspirations d’intégration à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord  (OTAN ) », indiquent certains rapports provenant du cercle restreint de Trump.

En septembre dernier, J.D. Vance, colistier de Trump, a évoqué la possibilité de geler la guerre en instaurant des zones autonomes de part et d’autre d’une région démilitarisée, tout en excluant l’Ukraine de l’alliance atlantique, a précisé la même source.

Selon l’un des conseillers de Trump, ce dernier pourrait reconsidérer les accords de Minsk de 2014 et 2015, qui n’ont jamais été appliqués. Une partie de ces accords prévoyait la création de zones autonomes dans les régions occupées de Donetsk et de Louhansk, sans mentionner la Crimée annexée. Le conseiller a, dans ce sens, ajouté que la nouvelle proposition inclurait des mécanismes de mise en œuvre et des sanctions en cas de violation. Selon lui, ce seraient les forces européennes, et non celles de l’OTAN ou des Casques bleus de l’ONU, qui seraient responsables du maintien de l’ordre.

Avec le retour de Trump à la Maison Blanche, l’Ukraine pourrait bientôt être contrainte de s’adapter à une baisse significative du soutien américain, ce qui pourrait avoir un impact décisif sur l’issue de la guerre avec la Russie.

En outre, la victoire de Trump intervient à un moment critique pour Kiev, alors que la Russie continue de progresser dans la région orientale du Donbass, un territoire que Vladimir Poutine ambitionne de contrôler entièrement. 

Parallèlement à ces développements, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, a déclaré sur Telegram que la situation sur le front « reste difficile » et que certaines zones « nécessitent un renouvellement constant des ressources des unités ukrainiennes».

Par ailleurs, des responsables américains ont averti que jusqu’à 10.000 soldats nord-coréens se trouvent actuellement dans la région russe de Koursk et devraient bientôt participer aux combats contre l’Ukraine, dans un contexte où la Russie chercherait à renforcer ses effectifs militaires avec des troupes en provenance de la Corée du Nord.

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