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Le Maroc et Israël ont récemment franchi un cap inédit dans leurs relations bilatérales en procédant à une première extradition judiciaire. Nassim Kalibat, un Arabe israélien accusé d’avoir participé à une tentative d’attentat contre un site du ministère de la Santé à Nazareth en 2021, a été remis aux autorités judiciaires d’Israël par le Maroc.
Si cette coopération marque une étape symbolique dans les relations entre les deux pays, certains médias d’ici et d’ailleurs, notoirement hostiles à Israël, n’ont pas manqué de détourner cet évènement à des fins sensationnalistes.
Ces médias ont titré à tort que le Maroc aurait extradé un « Palestinien », insinuant ainsi un acte de trahison envers la cause palestinienne. Or, cette affirmation est factuellement erronée : Nassim Kalibat est un citoyen arabe israélien, et son implication présumée dans cette affaire relève exclusivement de tensions internes à Israël. Ni militantisme pro-palestinien ni islamisme radical ne sont à l’origine de ses actes supposés.
C’est la première fois que le Maroc remet un suspect israélien aux autorités de l’État hébreu. Nassim Kalibat, Arabe israélien âgé d’une vingtaine d’années, était recherché pour son rôle présumé dans une tentative d’attentat à Nazareth en 2021. Selon les autorités d’Israël, il aurait, avec la complicité de son frère et d’un autre individu, posé une bombe près d’un bureau du ministère de la Santé. Alors que ses complices avaient été arrêtés, Kalibat, lui, avait réussi à fuir en se réfugiant au Maroc en mars 2022.
L’affaire prend une dimension particulière, car aucune convention d’extradition n’a été signée entre le Maroc et Israël, même après les accords d’Abraham. Pourtant, en janvier 2023, suite à son arrestation à Rabat, le ministère de la Justice d’Israël avait officiellement demandé son extradition.
Après une longue procédure devant le tribunal de Rabat et des mois de validation par le ministère de la Justice marocain, la décision finale a été exécutée en décembre 2024. Nassim Kalibat est ainsi arrivé en Israël le 17 décembre 2024 pour répondre de ses actes présumés devant la justice israélienne.
Ce précédent ouvre un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre le Maroc et Israël, démontrant une coopération judiciaire qui, bien qu’inhabituelle, s’est inscrite dans le respect des procédures internationales. Elle souligne également l’importance de l’État de droit et du cadre légal dans les échanges entre les deux nations, au-delà des enjeux politiques.
L’extradition de Kalibat illustre avant tout une volonté marocaine de respecter les engagements juridiques internationaux. Il ne s’agit nullement d’une prise de position contre la Palestine, comme certains voudraient le faire croire. Cet événement est une simple application du droit : un suspect recherché pour des faits de nature criminelle dans son pays d’origine a été remis aux autorités compétentes, conformément aux accords entre les deux nations.
Ce procès attendu en Israël met également en lumière une réalité contrastée. Contrairement aux prisonniers palestiniens, souvent maintenus en détention prolongée sans procès équitable, Kalibat lui, sera jugé en même temps que ses complices présumés, bénéficiant ainsi des garanties d’un procès public. Cette différence de traitement souligne l’instrumentalisation opportuniste de cette extradition par certains médias, qui cherchent à amalgamer des faits judiciaires à des enjeux politiques et idéologiques.
Le récit fallacieux autour de cette affaire témoigne une fois de plus de la propension de certains médias à exploiter le sensationnel pour manipuler l’opinion publique. En tentant de transformer une procédure judiciaire classique en un acte politique controversé, ces organes médiatiques détournent l’attention des véritables enjeux : le renforcement d’une coopération judiciaire inédite entre deux pays et le respect des mécanismes internationaux en matière de droit pénal.
Le Maroc, en tant que pays souverain, ne cède pas aux pressions extérieures lorsqu’il s’agit d’appliquer ses lois et ses accords. L’extradition de Kalibat ne reflète rien d’autre que cet engagement. Les tentatives de manipulation médiatique, quant à elles, ne font que brouiller les faits et alimenter des discours polarisants.
En somme, cette affaire, loin d’être une trahison politique ou une atteinte à une cause noble, représente une avancée significative dans la coopération entre deux nations. Elle démontre également que les véritables défis résident dans la lutte contre les déformations médiatiques et les narrations biaisées, qui menacent de fausser la perception des faits dans un monde déjà trop fragmenté par les idéologies.
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