Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Dans une ambiance de fête, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont marché samedi à Belem pour « faire pression » sur les négociateurs de la COP30 réunis dans cette ville d’Amazonie brésilienne et réclamer des actions urgentes contre le réchauffement climatique.
Sous un soleil brûlant, les militants descendent dans les rues au son du brega – une musique pop locale – aux côtés d’indigènes en tenue traditionnelle et parfois munis de lances, d’arcs et de flèches.
Dans le cortège, on ne pouvait manquer un ballon géant à l’allure de globe terrestre et un grand drapeau brésilien jaune et vert sur lequel était écrit : « Amazonie protégée ».
La société civile a voulu se faire entendre à mi-parcours de la conférence de l’ONU sur le climat, ouverte lundi.
« On est ici pour essayer de faire pression », dit à l’AFP Txai Surui, 28 ans, l’une des leaders indigènes les plus en vue du Brésil. Pour la jeune femme portant une coiffe de plumes, il s’agit que les « promesses » déjà prises soient tenues et d’éviter tout « recul » dans cette toute première COP en Amazonie.
Entre chants et danses, et parfois dans des effluves d’encens, la « marche mondiale pour le climat » a traversé la ville dense de 1,4 million d’habitants sur environ 4,5 kilomètres.
La manifestation – qui selon les organisateurs a rassemblé 50.000 personnes – s’est terminée dans le calme à quelques pâtés de maisons du site de la COP30, protégés par des dizaines de militaires et des barrières parfois surmontées de barbelés.
Pour la première fois depuis la COP26 à Glasgow en 2021, la société civile mondiale a pu s’exprimer sans crainte d’arrestations arbitraires.
Les trois dernières conférences climatiques de l’ONU se déroulent dans des pays, Egypte, Emirats sûrs arabes unis et Azerbaïdjan, où aucune ONG ne jugeait de manifester en dehors du site de la conférence, qui est protégée et régie par les Nations unies.
Samedi, des funérailles symboliques ont été organisées en l’honneur des énergies fossiles. Autour de trois cercueils frappés des mots « charbon », « pétrole » et « gaz », des manifestantes fardées et vêtues de noir ont joué les veuves éplorées.
Dans le sillage du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, sa ministre de l’Environnement Marina Silva a d’ailleurs souhaité sur place que de cette COP sorte une « feuille de route » pour « une transition vers la fin de l’utilisation des combustibles fossiles ».
Un sujet que certains pays cherchent à pousser même s’il n’est pas au menu officiel des discussions.
Les communautés indigènes étaient présentes en force dans la manifestation, exprimant franchement leur frustration.
« Nous avons besoin de plus de représentants à la COP pour défendre nos droits », estime Benedito Huni Kuin, 50 ans, du peuple indigène Huni Kuin, vivant dans l’ouest du Brésil.
Mardi soir, des manifestants avaient forcé l’entrée du site de la COP. Vendredi matin, d’autres protestataires également autochtones ont bloqué l’entrée principale pendant deux heures. Tous envisageaient d’évoquer leurs revendications, notamment la démarcation de leurs terres.
S’il regrette que « des voix ont été exclues du processus » de négociation, Tyrone Scott, un Britannique de 34 ans de l’ONG War on Want, voit dans la manifestation de samedi « une chouette antidote à la monotonie et à la stérilité de l’intérieur de la COP ».
Les tractations sont, de fait, laborieuses.
Au terme d’une semaine, la présidence brésilienne de la COP30 est censée dévoiler samedi le fruit de ses consultations sur une série de sujets épineux, dont les ambitions en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le financement climatique au profit des pays vulnérables ou les barrières commerciales.
Les positions « sont encore assez clivées », a dit à l’AFP une source de la délégation française, entre des pays européens, latino-américains et de petites îles qui insistent pour aller plus loin dans la réduction des gaz à effet de serre, et des nations en développement, émergentes et notamment africaines qui veulent débattre de la finance.
Attendus lundi, les ministres devront trouver un consensus pour près de 200 pays d’ici la fin de la conférence le 21 novembre.
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