Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) a officiellement lancé son édition 2025, ce vendredi 28 novembre, marquant le début d’une semaine où projections, rencontres professionnelles et masterclasses vont rythmer la vie culturelle de la ville ocre. Le ton est donné : cette année s’annonce riche, ambitieuse, et résolument tournée vers la découverte autant que vers le rayonnement du cinéma mondial. Plusieurs figures du cinéma national et international ont foulé le tapis rouge, l’occasion de donner le ton pour ces jours à venir, où la ville de Marrakech se transforme en capitale du 7e art.
Sur place, l’effervescence se ressentait dès l’accueil des invités, entre caméras, flashes et retrouvailles inattendues. Un festival qui, au-delà des projections, redevient un lieu central de circulation, de rencontres et de respiration pour les professionnels du secteur. Jenna Ortega, Hussein Fahmy, Leila Hadioui ou encore Hakim Belabbes, tous se sont prêté au jeu, se présentant sur le flamboyant tapis rouge.
Présent parmi les acteurs du cinéma, Ali Hajji, coordinateur du festival, a mis en avant, au micro de Hespress FR, la diversité de la programmation de cette année, affirmant que cette édition se distingue par son foisonnement.
« On va présenter plus de 80 films en provenance d’une trentaine de pays. À la fois des œuvres de très grands cinéastes et des films de nouveaux réalisateurs », explique-t-il.
Il rappelle que la compétition officielle demeure axée sur la découverte, en mettant en lumière les premiers et deuxièmes longs-métrages — un choix qui témoigne de la volonté du festival de soutenir la relève artistique internationale et de créer un espace d’émergence pour les jeunes auteurs.
Cette ligne artistique, souligne-t-il, confirme la volonté de Marrakech d’occuper un rôle central dans la révélation de nouveaux talents, tout en accueillant des signatures déjà reconnues.
« La compétition officielle reste fidèle à sa vocation : mettre en avant les premiers et seconds longs-métrages, afin de créer un espace d’émergence pour les voix qui construiront le cinéma de demain. Cette ligne artistique confirme la volonté de Marrakech d’occuper un rôle central dans la révélation de nouveaux talents, tout en accueillant des signatures déjà reconnues », affirme le coordinateur du festival.
Pour sa part, l’acteur marocain Sami Fekkak résume l’ambiance du tapis rouge avec simplicité et sincérité. « Avec le rythme dans lequel on vit, on n’a plus le temps de voir tout le monde. Ce festival devient un moment de pause et de retrouvailles, et ça fait vraiment plaisir. »
Il souligne aussi l’importance de l’événement sur le plan professionnel : « À chaque édition, je rencontre des gens nouveaux. Ces rencontres peuvent mener à des collaborations futures. C’est pour encourager le cinéma marocain, mais aussi international. »
L’acteur se réjouit également de l’hommage qui sera rendu à Raouya, et confie son admiration pour Jodie Foster, figure qui a marqué son enfance.
Des “Conversations” au sommet : le festival attire les géants du cinéma mondial
Au-delà des films, l’un des temps forts reste le programme des Conversations, particulièrement chargé cette année. De grandes personnalités y sont attendues dont Guillermo del Toro, Jodie Foster, Nadine Labaki, Bill Kramer ou encore Virignie Efira.
Chaque session sera gratuite et accessible au public au Théâtre Meyden. Un choix assumé, rare sur la scène internationale, qui ancre ce festival dans une dynamique d’ouverture et de transmission.
Cette édition marque également un tournant organisationnel avec la création d’un pôle unique : Atlas Programmes. Il regroupe désormais quatre volets dédiés à l’accompagnement des œuvres et des talents : Ateliers Atlas — cœur historique du soutien aux projets africains et arabes, Atlas Distribution — promouvoir la circulation régionale des films, Atlas Station — accompagner les jeunes professionnels marocains avant leur premier long-métrage, et Atlas Presse — former journalistes et étudiants à la critique de cinéma.
« Atlas Station soutient les jeunes professionnels marocains en phase de pré-projet, pour les aider à franchir les premières étapes de carrière Atlas Presse offre un espace de formation aux journalistes puis aux étudiants, pour faire émerger une nouvelle génération de critiques», détaille Ali Hajji.
« On intervient très tôt dans la carrière des jeunes cinéastes, pour les aider à franchir les étapes et à porter leurs projets vers l’international », fait-il savoir.
Entre tapis rouge vibrant, projections très attendues, conférences prestigieuses et plateforme professionnelle consolidée, le Festival de Marrakech confirme son rôle de carrefour entre cinématographies mondiales. Les prochains jours diront quels talents émergeront, quelles rencontres naîtront et quelles œuvres marqueront cette édition.
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