Deux profils au sein du régime algérien pourraient déranger les plans de certains clans au pouvoir. Dans un contexte de tensions et de dissensions croissantes dans un pays à la politique fragile, un duo d’influents hommes proches des cercles de pouvoir pourraient dicter une nouvelle donne en Algérie, prédit un média spécialisé.

Certaines figures émergentes du pouvoir en Algérie sont perçues comme des personnages pouvant oeuvrer de concert pour rééquilibrer la politique dans le pays ou instaurer une nouvelle façon de gérer les affaires de l’Etat.

« La scène politique algérienne est marquée par une dynamique complexe et parfois incertaine, où certains individus clés semblent se positionner contre l’ordre établi », a indiqué dans ce sens Sahel Intelligence, un média spécialisé dans la politique des pays du Sahel dont l’Algérie fait partie.

Les deux hommes ayant retenu l’attention du média, sont Boualem Boualem, le directeur de cabinet du président Abdelmadjid Tebboune qui est la réelle cheville ouvrière derrière les décisions du chef de l’Etat, et le général Mohamed Kaidi.

L’alliance entre les deux hommes, un technocrate d’un côté et un militaire de l’autre, pourrait créer une nouvelle dynamique dans la gestion de la chose politique dans le pays, et pourrait peser contre le duo Abdelmadjid Tebboune et Said Chengriha, le chef des armées.

Selon le même média, Mohamed Kaidi et Boualem Boualem sont deux noms qui « reviennent souvent dans les coulisses ». Certains analystes de la politique algérienne estiment que ce général qui aurait un certain poids et une influence au sein des cercles sécuritaires et militaires pourrait être perçu comme un rempart ou l’homme de la situation pour mettre un termes aux tensions internes dans l’appareil militaire algérien.

Kaidi était un officier de haut rang dans l’Armée nationale populaire (ANP) qui est aujourd’hui proches des cercles du pouvoir sans que ses relations soient clairement établies. Il est connu notamment pour son influence chez les militaires d’où son nom qui reviendrait pour mettre fin aux tensions internes entre le clan militaire et le clan présidentiel.

En effet, à en croire certaines sources proches, des groupes au sein de l’appareil militaire algérien ont déjà montré leur désapprobation de certaines décisions politiques du président et critiquent fortement son autorité.

Alors qu’Abdelmadjid Tebboune a été désigné président une première fois en 2019 dans un contexte de crise politique et sociale inédites ayant menacé la stabilité politique du pays, son second mandat a été, dans la même idée, préparé par l’armée pour l’imposer de facto aux Algériens.

Derrière le président, se trouve Boualem Boualem, qui est considéré comme le réel homme prenant les décisions à la place du président algérien. Ce fin connaisseur de l’administration, reste discret mais son influence est grande puisqu’il est celui qui gères les affaires de l’Etat en l’absence de Tebboune.

Selon Sahel intelligence, « des dissensions au sein de l’armée et du gouvernement, accompagnées de tensions sociales, pourraient mener à une remise en question du statu quo », ajoutant que la situation politique en Algérie est fragile.

C’est ainsi qu’apparait une possible alliance entre Boualem Boualem et le général Kaidi qui pourraient trouver l’opportunité d’imposer un nouveau leadership dans le pays et trouver une solution face aux défis auxquels fait face l’Algérie.

« Leur alliance potentielle pourrait s’appuyer sur des divisions internes au sein du pouvoir, que ce soit au niveau de l’armée, des services de sécurité ou même des partis politiques proches du président et du général Saïd Chengriha », indique la même source, soulignant que « l’hypothèse d’une telle opposition, ou même d’une alliance d’opportunité entre ces deux figures, pourrait peser lourdement dans le paysage politique ».

« Leur action commune pourrait être une réponse à l’absence de réformes structurelles et à une gouvernance perçue comme inefficace face aux défis économiques, sociaux et politiques que traverse le pays », conclut le média spécialisé.

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