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La Commission nationale des étudiants en Médecine et en Pharmacie a annoncé tôt ce vendredi la signature d’un procès-verbal crucial avec le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation et le ministère de la Santé, visant à résoudre le dossier des revendications des étudiants en médecine. Cet accord, conclu par l’intermédiaire de l’Institution du Médiateur, met ainsi un terme à une crise sans précédent qui a paralysé les facultés de médecine et de pharmacie au Maroc pendant plus de onze mois.
Un membre de la commission a confié à Hespress que cet accord est le fruit de discussions intenses, tenues au siège de l’Institution du Médiateur du Royaume, où les représentants étudiants et gouvernementaux ont œuvré pour répondre aux principales revendications du corps étudiant.
Selon la commission, cette décision est survenue après une « journée démocratique » au sein des facultés, marquée par une mobilisation remarquable des étudiants. Ceux-ci ont voté la proposition du gouvernement, optant pour la suspension de la grève ouverte. En vertu de l’accord proposé par le ministre Azeddine El Midaoui, la nouvelle réglementation, publiée dans le Bulletin Officiel n°7177 le 13 mars 2023, ne s’appliquera pas aux quatre promotions ayant intégré les facultés avant cette date, leur permettant de continuer à être régies par les dispositions antérieures.
Un représentant de la commission a expliqué que cet accord répond à la grande majorité des revendications portées par les étudiants depuis leur mobilisation historique, entamée le 16 décembre 2023. « Cette grève, qualifiée de plus longue du genre au niveau mondial, a mené à des mesures disciplinaires sévères, telles que des expulsions, des suspensions, et même des convocations dans des postes de police et tribunaux« , a rappelé la source, ajoutant que ces épisodes ont été traversés « avec une persévérance sans faille » par les étudiants.
Grâce à cet accord, les étudiants reprendront le chemin des facultés, « renforcés et motivés pour poursuivre leur formation, exceller dans leurs études et contribuer au rayonnement de leur domaine, comme il est de notre coutume. Notre objectif reste de répondre aux attentes de la société marocaine, en améliorant la qualité de la formation médicale et l’offre de santé dans notre pays« , souligne notre source. Les étudiants ont également tenu à exprimer leur profonde reconnaissance envers leurs parents, qui les ont soutenus, ainsi qu’aux nombreux professeurs, militants associatifs et syndicaux pour leur solidarité.
Il est à noter que l’offre gouvernementale n’a recueilli que 28% de votes favorables, contre 38% de votes défavorables et 34% d’abstentions. Cependant, les étudiants ont organisé un vote en présentiel pour acter la suspension de la grève, avec une participation dépassant les 90% et une approbation nationale de 57,8% en faveur de l’offre de l’Exécutif.
Dans le détail, l’offre gouvernementale stipule que la décision ministérielle du 13 mars 2023 n’affectera pas les promotions de médecine et pharmacie ayant intégré avant cette date. De plus, les étudiants de la promotion 2022-2023 seront également exemptés de cette nouvelle réglementation. Ils conserveront la possibilité d’effectuer des stages cliniques facultatifs de trois mois avant la soutenance de leur thèse, avec la remise d’attestations.
Ces stages optionnels seront officialisés dans le cahier des normes pédagogiques nationales, tandis que la sixième année sera réorganisée pour s’étendre sur 44 semaines, incluant une formation spécifique en médecine de famille. Le volume d’heures de formation atteindra ainsi 5.986 pour les étudiants concernés.
En parallèle, le Ministère de l’Enseignement Supérieur s’est engagé, en vertu de l’accord, à lever toutes les sanctions disciplinaires infligées aux étudiants impliqués, et entreprendra les démarches nécessaires dans les jours à venir pour concrétiser cet engagement.
Les bureaux des étudiants seront rétablis et leurs structures réorganisées conformément à l’article 72 de la loi n°01.00, dans un délai de six mois maximum après l’adoption des nouvelles dispositions réglementaires au sein des facultés.
Le ministère s’est également engagé à augmenter les indemnités de stage : une hausse de 1.200 dirhams sera appliquée aux étudiants de troisième, quatrième et cinquième années, et de 2.400 dirhams pour ceux des sixième, septième et dernière année de stage, portant ainsi le total des indemnités à 100.800 dirhams sur l’ensemble de la formation, contre 54.240 dirhams précédemment.
Pour les examens, l’accord prévoit des sessions exceptionnelles par semestre, organisées par les responsables pédagogiques, dans des conditions optimales pour assurer la qualité des évaluations.
Enfin, concernant l’organisation des crédits, l’administration ne s’oppose pas à l’adoption d’un système de crédits pédagogiques, tant que ce dispositif reste dans des limites pédagogiques raisonnables et sous la supervision de l’équipe pédagogique.
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