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on - Jan 4 -
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L’Algérie se trouve en plein cœur d’une polémique concernant des accusations sérieuses de soutien au terrorisme au Mali. Les autorités maliennes en place n’ont pas mâché leurs mots pour réagir aux ingérences algériennes dans les affaires intérieures du Mali. Mais au lieu de se concentrer sur ces accusations et reconnaître ses erreurs, l’Algérie cherche, encore et toujours du côté du Maroc.
Le Mali a dénoncé à de nombreuses reprises les ingérences algériennes dans ses affaires intérieures en plus des menaces terroristes en provenance de ce pays voisin qui entre autres, laisse de frontières poreuses au nord du Mali pour permettre à des terroristes menaçant la stabilité de Bamako de se réfugier en Algérie.
Selon un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, daté du 1er janvier 2025, le gouvernement malien met en cause l’Algérie en l’accusant de soutenir les groupes terroristes qui déstabilisent le Sahel, notamment ceux qui agissent au Mali.
Ce communiqué fait référence à un précédent document, le communiqué 064 du 25 janvier 2024, qui dénonçait déjà cette « proximité et complicité » de l’Algérie avec ces groupes, affirmant que l’Algérie leur aurait « offert le gîte et le couvert » tout en contrôlant leurs actions criminelles contre les civiles maliennes et du Sahel.
Les accusations ne se limitent pas à un simple différend diplomatique, mais s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions géopolitiques, où l’Algérie est de plus en plus perçue comme un acteur qui sème de zizanie dans la région, non seulement au Maghreb, mais aussi au Sahel.
Les tentatives de séparatisme au Maroc deviennent plus évidentes pour de nombreux pays voisins qui voient désormais la patte de la « diplomatie » algérienne. Les tentatives de déstabilisation de l’Algérie vont désormais au-delà du Maroc et concernent tout le Maghreb et le Sahel depuis cette mascarade de groupe maghrébin sans le Maroc, qui devait s’opposer à l’Union du Maghreb arabe (UMA).
La Mauritanie a été le premier pays à voir clair dans le jeu de l’Algérie en déclinant son invitation à cette rencontre. Actuellement, les deux pays entrent dans une crise froide à cause de la position de principe de Nouakchott qui refuse de céder aux pressions algériennes et veut préserver ses relations avec le Maroc.
En outre, la Libye qui a participé à la rencontre s’est vite ravisée et plus récemment Tripoli a pu voir les actions algériennes menées contre ses intérêts depuis la reprise du dialogue interlibyen au Maroc fin décembre.
Le Mali, aussi, a subi le jeu déstabilisateur de l’Algérie et n’a pas hésité à le dénoncer devant les Nations Unies tout en se retirant des accords d’Alger de 2015. L’Algérie entretient par ailleurs des relations compliquées avec son autre voisin le Niger. Le seul pays qui semble actuellement avoir succombé au « charme » algérien est la Tunisie devenue un Etat vassal du régime d’Abdelmadjid Tebboune.
Alors que tous les pays de la région voient désormais l’Algérie comme un acteur central de déstabilisation, les médias algériens ne semblent pas voir cela et préfèrent attaquer les autorités maliennes et y mêler le Maroc, comme à leur habitude. Certains, comme le journaliste algérien, Abdou Semmar, cherchent même à accuser les Emirats arabes unis et Israël dans cette nouvelle querelle de l’Algérie qui, rappelle-t-on, est en crise avec le Maroc depuis plusieurs années, depuis plus de deux ans avec l’Espagne et avec la France, et plus récemment avec le Mali et la Mauritanie.
Le climat au Sahel est perçu comme étant « aggravé et rendu complexe par les ingérences d’acteurs étrangers », avec une mention particulière du Maroc. L’Algérie, selon le média algérien TSA, est convaincue que « la main du Maroc » est visible dans cet « enhardissement » des autorités maliennes, qui semblent désormais se confronter à l’Algérie sur plusieurs fronts.
Cette situation met en lumière une dynamique complexe et récurrente dans la politique étrangère algérienne, où le Maroc est accusé par le régime militaire en place de tous les maux qui frappent l’Algérie.
Pourtant dans cette crise entre le Mali et l’Algérie, les accusations maliennes font écho à des déclarations antérieures, notamment celles du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a récemment affirmé que l’Algérie considérait la solution militaire dans la région comme « impossible ».
Il a également refusé que des mouvements politiques, signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015, soient assimilés à des groupes terroristes, un point qui a profondément divisé les acteurs régionaux, y compris le gouvernement malien, qui a dénoncé l’inaction et la complicité de l’Algérie dans le soutien à des groupes terroristes.
Le gouvernement malien de transition, « issu du coup d’État » comme tient à le rappeler la presse algérienne, estime que « les succès indéniables » de l’armée malienne et « la pression exercée sur des groupes terroristes soutenus par l’Algérie ont du mal à passer chez certains responsables algériens, nostalgiques d’un passé révolu ».
Le gouvernement de transition voit dans les propos d’Ahmed Attaf une « nouvelle ingérence » de l’Algérie de laquelle, dit-il, « le Mali n’est ni demandeur ni preneur de leçons ».
Les médias algériens ne manquent pas de mots pour critiquer le Mali en qualifiant la réaction de Bamako de « dérapage » et de « ligne rouge franchie ». Lorsque Bamako a invité Alger à s’intéresser plutôt à la résolution de ses conflits internes, TSA y voit la main du Maroc.
Le communiqué malien a en effet invité l’Algérie à « recentrer son énergie sur la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris la question kabyle ». Mais au lieu d’accepter la critique, le média algérien a estimé qu’il s’agirait d’« une grave dérive où l’on aperçoit clairement la main du Maroc dans la rédaction de ce communiqué et qui ne restera pas sans conséquences sur les relations entre l’Algérie et le Mali ».
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