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La crise entre Alger et Paris s’intensifie et désormais la France met plusieurs possibilités sur la table portant sur des mesures de rétorsion, y compte la carte des « visas » qui devrait toucher non seulement l’Algérie mais d’autres pays.
Après la soutien français au plan d’autonomie marocain au Sahara, l’inimitié de l’Algérie vis-à-vis de la France a pris une plus grande proportion. Alger qui se dédouane officiellement de toute responsabilité dans l’affaire du Sahara, a rapidement déclaré la crise contre Paris pour ce sujet.
Voulant manifestement profiter de la main tendue française engagée par le président Emmanuel Macron pour faire table rase du passé colonial en Algérie, les dirigeants algériens qui ont maintes fois refusé, ont voulu encore une fois tordre le bras à la France, mais cette fois, en vain.
Fatiguée des insultes algériennes et du refus de réconciliation, la France s’est également montrée intraitable sur son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara, une décision souveraine que l’Algérie n’a pourtant pas hésité à vertement critiquer, tout en voulant faire pression pour un rétropédalage.
La situation s’est envenimée lorsque l’Algérie a emprisonné l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, pour ses déclarations sur l’histoire du Maroc. Encore une fois, l’Algérie n’accepte aucun commentaire positif sur le Maroc, et va jusqu’à emprisonner ses propres ressortissants qui témoignent de la vérité et de l’histoire de deux nations voisines.
La France pour sa part a arrêté des influenceurs algériens agissant pour le compte de l’Algérie, et installés en France qui proféraient des menaces et des appels à la haine contre l’Hexagone. La décision d’expulsion de l’un d’entre eux, et le refus de lui délivrer un laissez-passer consulaire, a donné une nouvelle impulsion à la crise interminable entre la France et son ancienne colonie.
Aujourd’hui, le débat au niveau du gouvernement français aborde les mesures de rétorsion à activer contre l’Algérie qui refuse systématiquement le retour de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Lundi, porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a laissé entendre que la réduction des visas octroyés aux Algériens était envisageable. En 2024, la France a délivré 250.000 visas aux ressortissants algériens, en hausse de 19% par rapport à 2023.
La mesure pourrait être annoncée dès mercredi, et ne concernerait pas uniquement l’Algérie mais également d’autres pays. Un Conseil interministériel prévu mercredi sera consacré au contrôle de l’immigration, selon Primas qui a mentionné « d’autres pays avec lesquels (la France) a des problèmes de retour » de leurs ressortissants expulsables. Cela rappelle notamment la mesure annoncée par le gouvernement français en 2021, qui avait provoqué une crise diplomatique également avec le Maroc.
Même si la carte migratoire n’a pas encore été brandie, il semblerait que cela ne devrait pas tarder d’autant plus que le ton semble se durcir contre l’Algérie à tous les niveaux de la sphère politique française, y compris le camp présidentiel.
Plusieurs mesures sont mises sur la table, notamment la remise en cause d’un accord pour l’exemption de visa pour les porteurs d’un passeport diplomatique. Le ministre de français de la Justice, Gérald Darmanin, l’avait déjà évoqué en janvier, afin de supprimer cet accord qui permet aux dignitaires algériens de se rendre en France librement.
« Il y a un accord de 2013 qui est un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers », de « venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement », avait déclaré le ministre sur LCI.
Mais cette mesure comporte un risque de réciprocité qui devrait par la même occasion, supprimer cette possibilité aux diplomates français. L’autre accord auquel l’Algérie est attachée est celui de 1968, qu’actuellement une large frange de la sphère politique française estime obsolète. L’accord en question confère un statut particulier et avantageux aux Algériens en termes de circulation, de séjour et d’emploi.
Interrogée lundi sur la possibilité de supprimer l’accord de 1968 et si elle faisait partie des mesures envisagées par le gouvernement français, la porte-parole a répondu que « tous ces éléments-là sont des éléments de la relation qui sont sur la table ».
La porte-parole a reconnu que les relations diplomatiques avec l’Algérie sont actuellement « très difficiles » ajoutant: « On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante ». Elle a indiqué qu’il était possible de « cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations et ne plus leur donner de visas ».
Après l’attaque au couteau qui a fait samedi un mort et sept blessés dans la ville de Mulhouse, le gouvernement français semble vouloir durcir le ton avec l’Algérie. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé que l’auteur, un Algérien de 37 ans, était sous obligation de quitter le territoire français et que l’Algérie a refusé à dix reprises de délivrer le laissez-passer consulaire nécessaire pour son expulsion.
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