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Les entreprises africaines font face à une hausse préoccupante des menaces numériques sur le continent, selon un dernier rapport de Kapersky qui dévoile une recrudescence significative des cyberattaques ciblant notamment le Maroc, le Kenya, le Nigéria ou encore l’Afrique du Sud.
Entre 2023 et 2024, ces pays ont vu leurs structures exposées à une augmentation des menaces en ligne, des attaques locales sur les terminaux, ainsi qu’à des tentatives de vol de données. Au total, Kaspersky a détecté plus de 131 millions de menaces web sur le continent africain en 2024, soit une hausse de 1,2 % par rapport à l’année précédente.
Le Kenya arrive en tête des pays les plus touchés, avec près de 20 millions de tentatives recensées, suivi de l’Afrique du Sud (17 millions) et du Maroc (12,6 millions).
Les menaces locales – exécutées directement sur les appareils – progressent également, souvent propagées par des supports amovibles comme les clés USB ou dissimulées dans des fichiers cryptés.
Cette catégorie de menaces a connu une augmentation de 4 % en 2024, touchant particulièrement le Maroc, le Sénégal, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie.
Autre indicateur préoccupant : les attaques visant à voler des données sensibles se multiplient. Les spywares ont progressé de 14 %, tandis que les « password stealers », des logiciels malveillants spécialisés dans le vol d’identifiants, ont bondi de 26 %. Le Kenya, le Maroc et l’Afrique du Sud sont en première ligne, suivis par la Tanzanie, la Namibie, l’Ouganda et le Sénégal.
« L’essor rapide du numérique en Afrique ouvre de nombreuses opportunités, mais augmente également l’exposition aux cybermenaces », avertit Maher Yamout, expert en cybersécurité chez Kaspersky. Il souligne que la digitalisation rapide, souvent non accompagnée d’investissements suffisants en cybersécurité, laisse les entreprises vulnérables. Chez les particuliers, l’essor des services financiers en ligne, combiné à une faible littératie numérique, accroît les risques.
Kaspersky préconise de renforcer la coopération, d’investir dans la formation et de développer une culture de cybersécurité.
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