L’Organisation « Touche Pas à Mon Enfant » a réagi à l’affaire du décès d’un nourrisson dans une crèche de la ville de Tanger, à la suite de graves blessures à la tête, appelant les autorités à ouvrir une enquête sur les conditions d’autorisation et de contrôle de ce genre d’établissement.
Après le décès d’un nourrisson âgé de huit mois dans des conditions qui ne sont pas encore claires pour le moment, une enquête a été ouverte. Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger a présenté une requête d’instruction à l’encontre de la propriétaire d’une crèche et d’une éducatrice et a ordonné leur placement en détention.
Les faits reprochés aux deux femmes concernent notamment « l’abandon d’un enfant de moins de 15 ans dans un lieu isolé ayant entraîné la mort », en plus de « l’exercice d’une activité sans autorisation ».
L’organisation « Touche Pas à Mon Enfant » a a indiqué avoir « appris avec une profonde tristesse et une immense consternation le décès d’un nourrisson âgé de huit mois à peine, survenu au sein d’une crèche de la ville de Tanger, à la suite de graves blessures à la tête, dans des circonstances faisant actuellement l’objet d’une enquête judiciaire ».
L’association de protection de l’enfance a souligné qu’une telle situation constitue une violation grave des règles élémentaires de sécurité et de prise en charge des enfants au sein des établissements de la petite enfance, et « révèle une absence totale de contrôle administratif et pédagogique ».
Selon des informations non confirmées citées par l’association, une fillette aurait été chargée de s’occuper du bébé et « serait elle-même âgée d’à peine huit ans ». De ce fait, l’organisation « appelle également l’opinion publique marocaine à faire preuve de vigilance collective concernant les établissements de la petite enfance et à signaler toute pratique illégale ou suspecte mettant en danger la sécurité des enfants ».
Ce cas révèle notamment des manquements dans ce secteur alors que les établissements de la petite enfance deviennent une nécessité pour plusieurs familles notamment avec les changements sociétaux et économiques au Maroc qui marquent l’absence de parents pour garder les nourrissons comme cela se faisait dans la tradition marocaine.
Touche Pas à Mon Enfant affirme demande ainsi à adopter « normes légales strictes garantissant la présence de personnels qualifiés et spécialisés dans la prise en charge des enfants, et l’interdiction formelle d’employer des mineurs, sous quelque prétexte que ce soit ».
Elle appelle par ailleurs les autorités compétentes, en particulier au Ministère de l’Éducation nationale et au Ministère de la Solidarité, à « ouvrir une enquête approfondie sur les conditions d’autorisation et de contrôle de ces établissements ».
Et réitère son refus de toute forme de négligence ou de manquement à la protection des enfants dans les crèches et établissements préscolaires, tout en exprimant sa solidarité totale avec la famille du nourrisson.
A noter que la propriétaire de l’établissement aurait eu une autorisation fournie par la commune de la ville, cependant, des sources affirment que cette autorisation n’est pas valable pour ce genre d’activités.
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