Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Une récente enquête menée par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) révèle un désengagement massif des Marocains vis-à-vis de la vie partisane. La défiance envers les institutions politiques et la faible participation électorale pointent vers une crise profonde de la représentation démocratique.
Le Maroc connaît un profond désintérêt pour l’engagement politique, selon les résultats d’un sondage réalisé par le Centre marocain pour la citoyenneté et publié sous le titre “Les partis politiques marocains et la crise de crédibilité”. Sur un échantillon de 1.197 personnes, 92% des répondants ont déclaré ne pas être affiliés à un parti politique. Parmi eux, la majorité soutient la limitation des mandats des secrétaires généraux à seulement deux mandats.
Le sondage met en évidence une fracture nette dans l’engagement partisan : 71,6% des non-membres n’ont jamais adhéré à un parti, tandis que 28,4% ont une expérience passée. Interrogés sur leur intention future, 76,2% ont exclu toute adhésion, et seulement 23,8% envisagent de rejoindre un parti.
Bien que la participation aux élections demeure relativement élevée, 70,6% des participants ayant déjà voté lors des scrutins législatifs ou communaux, le phénomène d’abstention continue de fragiliser la légitimité des représentants élus. L’étude révèle que 84,8% n’ont jamais été candidats à une élection et que 60,9% n’ont jamais participé à une activité partisane, bien que 57,8% jugent l’adhésion facile et accessible.
Parmi les raisons avancées pour justifier l’abandon des partis figurent le manque de démocratie interne, l’incapacité des formations politiques à traduire les aspirations des citoyens, la marginalisation et les conflits internes. La liste des motifs inclut également des raisons personnelles et d’autres facteurs divers, témoignant d’une perception de plus en plus négative de la vie partisane.
L’enquête met également en lumière une perte de confiance généralisée dans les institutions politiques. Les partis politiques arrivent en tête des évaluations négatives, 91,5% des répondants jugeant leur performance faible. Le parlement suit de près avec 89,5% de critiques négatives, tandis que le gouvernement obtient 87,3% d’avis défavorables. L’opposition politique n’échappe pas à cette tendance, recueillant 80,6% de jugements négatifs.
Les syndicats, supposés défendre les intérêts des citoyens, sont également critiqués, car 84,7% des sondés jugent leur performance faible. Même les collectivités territoriales, au plus proche des citoyens pour les services locaux, ne bénéficient que d’une confiance limitée, avec 78,2% de réponses négatives.
Les médias et les associations affichent des résultats comparables, 73% des citoyens considèrent la presse comme faible dans son rôle, et près de la moitié des répondants évaluent les associations comme insuffisantes, malgré une perception légèrement meilleure que pour les autres institutions.
Face à cette défiance, une majorité écrasante des participants, soit 89,9%, plaide pour une révision des lois sur les partis et les élections afin de renforcer leur rôle institutionnel. La limitation des mandats des responsables à deux mandats maximum recueille également un soutien large, avec 88,1% d’avis favorables.
Les causes de cette perte de confiance sont multiples. 83,8% des participants dénoncent le conflit d’intérêt et l’exploitation du pouvoir à des fins personnelles, 64,7% pointent la corruption financière ou administrative, et 60,7% considèrent que l’utilisation des fonds publics à des fins privées contribue à l’érosion de la crédibilité. Les promesses non tenues, le marketing politique trompeur et le changement de discours après l’accès au pouvoir sont autant de facteurs aggravants.
L’enquête souligne enfin que 93,5% des participants estiment que le système électoral actuel ne garantit pas une représentation fidèle de la volonté populaire. Selon les auteurs du sondage, ce désengagement massif et cette défiance généralisée appellent à une réforme profonde, à la fois des partis et du fonctionnement démocratique, pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.
The post Défiance citoyenne : 9 Marocains sur 10 ne font pas partie d'un parti politique appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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