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Dans une déclaration mettant en avant l’ampleur de la crise touchant les services d’urgence des hôpitaux publics, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a révélé qu’environ 10 % des ressources humaines hospitalières assurent les soins pour près de 6 millions de patients se rendant chaque année dans ces services. Il a souligné que, pour remédier à ce déficit, « la possibilité de réduire la durée de formation des médecins spécialisés en médecine d’urgence, de 5 à 3 ans, est en cours d’étude ».
Lors de son intervention dans le cadre des discussions générales sur le budget sectoriel du ministère, le ministre a précisé que ces chiffres traduisent « la pression constante exercée sur les professionnels des urgences, où le nombre de patients peut atteindre jusqu’à 700 par jour« . Cette situation est particulièrement marquée dans les centres hospitaliers universitaires et les hôpitaux régionaux.
D’après un rapport de la commission des secteurs sociaux, plus de 6 millions de personnes, de tous âges et de toutes régions, fréquentent annuellement les services d’urgence des hôpitaux publics marocains. Opérant avec seulement 10 % des ressources humaines des hôpitaux, ces secteurs assurent près de la moitié des prestations hospitalières au grand public.
Ledit rapport attribue cette pression à un « manque chronique de personnel médical qualifié en médecine d’urgence, en décalage avec les standards définis par la carte sanitaire nationale« .
Parlant des chiffres, le ministre a détaillé que le déficit s’élève en moyenne à 595 médecins généralistes et 7.842 infirmiers et techniciens de santé. Il a persisté sur « l’urgence d’accélérer le comblement de ce déficit, notamment par la réduction envisagée de la durée de formation des médecins spécialisés en médecine d’urgence« .
En outre, il a indiqué que « l’organisation du parcours de soins, qui sera prochainement mise en œuvre, contribuera à réduire significativement la pression sur les services d’urgence« . Il a qualifié cette réforme de « clé d’entrée fondamentale pour accéder au système de santé« , où les soins commencent par un médecin généraliste ou un centre de santé.
Dans le même sillage, le ministre a précisé que « les groupements sanitaires territoriaux seront responsables de l’élaboration et de la mise à jour des cartes sanitaires régionales, conformément aux orientations de la carte sanitaire nationale. Ils organiseront et réguleront les urgences hospitalières et pré hospitalières« .
Concernant les médicaments essentiels utilisés dans les services d’urgence, le ministre a assuré qu’ils « font l’objet d’une attention particulière« . Ces médicaments, classés comme essentiels et vitaux, sont acquis par des marchés-cadres sur trois ans, avec des budgets annuels de 220 millions de dirhams en 2019, 240 millions en 2020, 216 millions en 2021 et 202 millions en 2022.
Concernant les infrastructures, le responsable gouvernemental a annoncé que « plusieurs centres hospitaliers et hôpitaux de proximité ont récemment ouvert leurs portes, augmentant ainsi la capacité d’accueil des services d’urgence dans différentes régions ». Il a réitéré que cette capacité sera encore renforcée avec « l’ouverture imminente des nouveaux centres hospitaliers universitaires et d’autres projets hospitaliers en cours« .
Le ministre a, par ailleurs, indiqué que « le ministère déploie des mesures ambitieuses pour moderniser ces services vitaux. Parmi elles figurent la mise à niveau des infrastructures et des équipements des services d’urgence, conformément aux standards du référentiel médical, ainsi que le renforcement des ressources humaines. Le développement de la télémédecine dans le domaine des urgences, entre les centres hospitaliers régionaux, provinciaux et les unités d’urgence de proximité, est également une priorité« .
The post Déficit des professionnels de santé : un enjeu critique pour les urgences hospitalières appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.