Ces derniers jours, des citoyens ont exprimé leur mécontentement et des inquiétudes quant à la qualité de l’eau potable dans plusieurs villes. Certains ont fait part de remarques concernant le changement perçu dans les arrivées d’eau.
Des activistes en matière d’environnement ont relancé les discussions sur la qualité de l’eau à un moment où le Maroc fait face à un état de stress hydrique ayant mené à rediriger l’eau potable de certaines rivières vers des villes avoisinantes pour palier le manque d’eau courante, ou encore à imposer un débit réduit la nuit, notamment à Casablanca, la plus grande ville du pays.
Hespress a indiqué, qu’une campagne sur les réseaux sociaux a été lancée pour sensibiliser à la détérioration de la qualité de l’eau, et que des plaintes ont été émises dans différentes villes, notamment à Rabat.
Ayoub Krir, président de l’association Oxygène pour l’environnement et la santé, cité par la même source, indique que la situation serait préoccupante, appelant à à la modernisation des infrastructures de distribution d’eau potable.
Selon lui, le changement dans la qualité de l’eau reviendrait à la méthode de traitement de l’eau ainsi qu’à la vétusté des infrastructures d’approvisionnement des foyers en eau. Appelant la rénovation urgente des réseaux d’acheminement de l’eau potable, il souligne que ces derniers seraient dans un état avancé de délabrement à cause de leur ancienneté.
Il souligne que cela reviendrait notamment au contexte actuel de pression sur la demande en eau, et qu’il est probable que la capacité de traitement ait été affectée. Toutefois, il appelle les autorités à agir pour éviter que cela n’impacte la santé des citoyens.
Contacté par Hespress, l’Office national de l’eau potable n’a pas apporté de réponses, mais des sources proches ont indiqué que l’Office ne gère actuellement que certaines villes et ne peut être tenu responsable de la qualité de l’eau dans d’autres, notamment Rabat, où ce sont les sociétés régionales qui sont en charge.
De son côté, Mustapha Bennramal, expert en environnement et président de l’association Al Menara écologique pour le développement et le climat, a estimé que les inquiétudes seraient exagérées.
Il a souligné que que la ville de Rabat est alimentée par les eaux de l’oued Sebou, qui sont traitées et désinfectées au chlore pour éliminer les bactéries couramment présentes, notamment durant l’été et a estimé que les citoyens seraient gênés par le goût ou l’odeur liée à ce traitement, surtout ceux qui sont habitués à une eau différente.
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