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A la suite de rapports soumis au ministère de l’Intérieur, plusieurs caïds, récemment mutés, ont été mis en cause pour des manquements graves ayant favorisé la prolifération de constructions anarchiques. Ces mutations disciplinaires pour ces agents d’autorité interviennent dans un contexte de lutte renforcée contre les infractions urbanistiques à l’aide de données satellitaires et cadastrales.
Les noms de caïds, ayant été inclus dans le récent mouvement de mutation, figurent dans des rapports portant sur des opérations de démolition en cours de logements et d’entrepôts anarchiques dans plusieurs provinces et régions du Royaume. Ces rapports, indiquent des sources à Hespress, font état d’infractions graves en matière d’urbanisme commises par les responsables territoriaux précités.
Ces mutations de ces agents d’autorités dans de nouvelles circonscriptions, annexes administratives et préfecture relèvent en grande partie, selon les sources de Hespress, de considération disciplinaires, qui se sont notamment traduites par la rétrogradation du grade de pacha à celui de caïd pour un certain nombre d’entre eux.
Les rapports relatifs à ces démolitions, en cours depuis plusieurs jours dans divers douars relevant de la région Casablanca-Settat, et qui ont été soumis aux services centraux du ministère de l’Intérieur, font état de manquements et engagent la responsabilité des caïds dans l’aggravation du phénomène des constructions anarchiques dans des zones à usage d’habitation, agricoles et industrielles, rapportent les sources Hespress, ajoutant que ces opérations, menées à l’aide d’images anciennes et actualisées du satellite “Zarkaa Al Yamama”, ont montré que le rythme de ces constructions s’était progressivement accéléré alors que ces caïds sont en poste.
Et de préciser que la mutation d’un certain nombre de caïds lors du récent mouvement de mutation est due notamment aux rapports établis par les walis et les gouverneurs, à la suite de données reçues des services centraux du ministère de l’Intérieur, reprenant des notes d’information afférentes au développement de l’activité de construction anarchique dans les zones où exercent certains responsables territoriaux, sur la base de données collectées par satellite et de données actualisées de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie. Ces données révèlent l’expansion de groupements d’habitat anarchiques dans le ressort territorial de caïds, en particulier à la périphérie des grandes villes, ce qui a donné lieu à l’ouverture d’enquêtes immédiates sur leur responsabilité dans l’accélération du rythme de construction en dehors des normes urbanistiques.
Il est à noter que le ministère de l’Intérieur a procédé à un nouveau mouvement de mutation qui a concerné 592 agents d’autorité, soit 23 % de l’effectif total de ce corps, tandis que 96 autres agents ont été promus. Les mutations ont concerné les ceux qui, en règle générale, ont passé plus de trois ans dans la même préfecture ou province, ainsi que ceux dont l’état de santé exigent une proximité des centres hospitaliers.
Ce mouvement de mutation a été précédé par des instructions aux gouverneurs de différentes provinces, relevant notamment de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, de procéder à l’affectation d’un certain nombre de caïds aux préfectures, en raison des soupçons de leur implication dans la propagation du phénomène des constructions anarchiques dans les zones de leur ressort territorial, dans l’attente de prendre des mesures légales et disciplinaires à leur encontre.
Les sources de Hespress ont fait savoir également que des pachas et des caïds, de concert avec les divisions des affaires rurales dans les préfectures, se sont mobilisés pour démolir des constructions anarchiques qui ont été érigées en l’espace de quelques jours, notamment pendant la période du mouvement de mutation, précisant que certaines de ces constructions ont été réalisées sur des terres soulaliyates ou collectives et ont fait l’objet de plaintes déposées par les “nouabs” de ces terres soumises à une réglementation spéciale.
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