Un groupe d’étudiants de l’Université technique de Dortmund a dénoncé l’intervention de la police allemande, mardi dernier, pour démanteler un camp étudiant solidaire avec la Palestine sur le campus universitaire, critiquant les intimidations subies et les accusations d’extrémisme relayées par certains médias allemands.

Selon les informations de Hespress, des étudiants de nationalités arabes et étrangères avaient installé, le 6 juin dernier, un camp de soutien à la cause palestinienne sur le campus de l’Université de Dortmund, avec l’autorisation des autorités sécuritaires, dans le but de sensibiliser la communauté universitaire aux souffrances du peuple palestinien face aux crimes d’Israël.

Après avoir décidé d’inviter Greta Thunberg, militante suédoise et soutien de la cause palestinienne, qui a récemment critiqué ce qu’elle a décrit comme une « complicité de l’Allemagne dans le génocide à Gaza », les autorités ont demandé aux organisateurs de démanteler le camp sous prétexte que la présence de cette activiste représentait une “menace” et risquait de provoquer des actes antisémites.

Les étudiants concernés ont condamné cette atteinte à leur droit d’expression et de manifestation pacifique, jugeant l’évaluation par la police allemande de la venue de l’activiste suédoise “inacceptable”, et s’étonnant de la campagne visant à les diaboliser et à les intimider avec des accusations d’extrémisme et d’antisémitisme. Ils ont affirmé leur intention de porter l’affaire en justice pour contester la décision de la police de dissoudre le camp.

Haajar, une étudiante marocaine à l’Université de Dortmund et l’une des organisatrices de cet événement de solidarité avec la cause palestinienne, a déclaré à Hespress : “Depuis des mois, ce camp organise quotidiennement des ateliers et des expositions pour sensibiliser à la cause palestinienne et mettre en lumière ce que subit actuellement le peuple palestinien à Gaza à cause de l’occupation.” Elle a souligné que “des étudiants de différentes nationalités, y compris des Marocains et des Algériens, ont participé à cette initiative.”

Elle a ajouté que “la dissolution de ce sit-in par la police allemande n’a pas été violente, mais elle constitue un abus de pouvoir”, notant que “la raison principale de l’intervention de la police réside dans les positions de l’activiste climatique suédoise Greta Thunberg, autrefois très respectée en Allemagne, mais désormais ostracisée et considérée comme une menace antisémite par les autorités allemandes en raison de son soutien à la cause palestinienne.”

L’étudiante marocaine de l’Université technique de Dortmund a confirmé que “les étudiants organisateurs de ce camp solidaire vont saisir la justice pour contester la décision de la police allemande,” ajoutant que “les justifications avancées par les autorités pour démanteler le camp ont véhiculé une image faussée et nuisible des étudiants solidaires avec la cause palestinienne, qui doivent maintenant faire face à des vagues d’intimidation et des accusations d’extrémisme et d’antisémitisme.”

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