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L’Office des Changes a récemment lancé une vaste opération de contrôle ciblant des ressortissants marocains fortunés impliqués dans des litiges avec des enseignes européennes de luxe, notamment en France et au Luxembourg, à propos de l’acquisition de montres et de bijoux d’exception. Selon des sources concordantes, ces opérations d’achats auraient été réalisées sans déclaration préalable aux frontières et via des circuits financiers jugés opaques, en violation flagrante de la législation marocaine en matière de change.
D’après les informations recueillies par Hespress, l’Office des changes s’est saisi de dossiers faisant état d’un recours croissant de certaines personnalités marocaines aisées à des paiements transfrontaliers non déclarés pour l’achat de produits de luxe. Ces transactions ont été détectées à la suite d’échanges d’informations avec des institutions européennes partenaires, dans le cadre de la coopération internationale en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et l’évasion de devises.
Les montants en jeu dépassent largement les plafonds autorisés pour les allocations de voyages à l’étranger, qu’ils soient touristiques ou professionnels. Les bénéficiaires de ces produits de luxe ont été appelés à justifier l’origine des fonds utilisés, suite à l’analyse détaillée des factures d’achat, notamment celles de montres suisses dépassant parfois les 60.000 euros l’unité.
Un cas emblématique concerne un homme d’affaires marocain ayant porté plainte contre une boutique parisienne représentant une célèbre maison horlogère suisse, pour défaut de conformité détecté durant la période de garantie. Ce litige a attiré l’attention des autorités, lesquelles ont, en analysant son historique de voyages et les allocations de devises déclarées au cours des quatre dernières années, relevé d’importants écarts financiers renforçant les soupçons de transferts illicites de fonds à l’étranger.
Pour affiner ses enquêtes, l’Office des Changes s’appuie désormais sur des outils de veille numérique, notamment l’analyse des contenus publiés par les personnes concernées sur leurs réseaux sociaux. Devenus sources précieuses d’informations, ces canaux permettent de croiser les données affichées publiquement avec les déclarations officielles faites aux douanes marocaines.
Parmi les anomalies recensées : des dépenses somptuaires en montres et bijoux griffés, réglées par virements depuis des comptes bancaires de MRE ou d’étrangers, puis requalifiées en ventes d’occasion pour masquer leur caractère neuf et ainsi échapper aux obligations de déclaration et aux droits de douane.
Si, sur le plan européen, la législation accorde une garantie légale de deux ans sur ce type de biens de luxe, la traçabilité financière reste rigoureuse. L’acquisition d’un produit haut de gamme, qu’il soit horloger ou joaillier, requiert non seulement une preuve d’achat, mais aussi une transparence sur la provenance des fonds, condition sine qua non à l’importation légale de ces objets au Maroc.
Face à cette recrudescence de contournements des règles de change, les services de contrôle et de recouvrement de l’Office des Changes multiplient les vérifications et notifications aux contrevenants présumés. Objectif : rétablir la conformité réglementaire, sanctionner les infractions et, surtout, freiner l’hémorragie financière que représente la fuite de devises à travers des achats à l’étranger non déclarés.
The post Des fortunes marocaines dans le viseur de l’Office des Changes pour achats suspects de montres de luxe appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.