Donald Trump, 78 ans, a prêté serment lundi sous la coupole du Capitole à Washington, devenant ainsi le 47e président des Etats-Unis. Fidèle à son slogan « make America great again » comme lors de son ancienne campagne, il promet de sauver les Etats-Unis sur plusieurs niveaux, notamment social et économique.

Le républicain, déjà président de 2017 à 2021, a été investi à l’intérieur du Capitole pour des raisons de sécurité. Il devient le président américain le plus vieux à être investi et marque surtout un retour historique après un premier mandat, une défaite, et un retour au pouvoir triomphal.

Il a juré de protéger la Constitution sous la coupole du bâtiment qui abrite le Congrès américain, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher la certification de la victoire de son rival démocrate, Joe Biden.

« Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique », a-t-il affirmé en référence à la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet lors de sa campagne présidentielle, lorsqu’une balle a transpercé son oreille.

Ses idées tranchées et conservatrices devraient changer le visage des Etats-Unis qui traversent plusieurs crises sociales, ethniques et de genre. Ses positions controversées pour certains et sa ligne dure économique notamment envers les autres pays inquiètent de l’autre côté de l’Atlantique.

Certains pays redoutent le retour de salves de tensions économiques. Il a promis dans son discours d’investiture de taxer les pays étrangers pour « enrichir les citoyens » américains.

« J’entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains. Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a-t-il lancé.

Dès son investiture, le nouveau président américain a prévu de signer plusieurs décrets en application de ses orientations de campagne.

Le républicain va instaurer des mesures pour lutter contre ce qu’il a qualifié d' »invasion » de migrants. L’une de ses premières décisions attendues est de décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique et y mobiliser l’armée.

Il compte aussi s’attaquer à la culture « woke ». Dans son discours, le président américain a déclaré clairement: « Il n’y a que deux sexes: masculin et féminin », tranchant avant les idées selon lesquelles ils existeraient plusieurs genres et identités sexuelles.

Dans ce sens, il ordonnera par ailleurs de « reconnaître » l’existence de seulement « deux sexes » par l’Etat fédéral pour mettre fin au « délire transgenre », en application de sa vision conservatrice et anti « progressiste » comme certains qualifieraient cette évolution dans la question de genre.

Concernant le climat, il a promis dans son discours de faire sortir de nouveau les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, une décision qu’il avait prise lors de son premier mandat. Il va au contraire, décréter un état d' »urgence énergétique » pour doper la production d’hydrocarbures dans le pays.

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