Personne ne conteste : le jeune n’a que des bienfaits sur la santé physique, mentale et spirituelle des adeptes.  Cependant, pratiqué d’une manière “erronée”,  le jeûne s’avère cacher des complications on ne peut plus dangereuses. A l’accoutumée, soucieux de la santé des Marocains, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, dans une note explicative envoyée à Hespress FR, jette un coup de feu sur les bienfaits du jeûne pratiqué “correctement”.

Durant tout un mois, le corps humain est appelé à s’abstenir de la nourriture et de l’eau du lever du soleil à son coucher. Une privation qui régénère les cellules, détoxifie les organes et aide à la perte de poids, mais à quel prix ? Ces bienfaits sont conditionnés par plusieurs critères à ne pas sous estimer, comme en témoigne le spécialiste Hamdi : “le corps humain est bien préparé pour s’adapter au manque d’alimentation en déclenchant automatiquement plusieurs mécanismes pour assurer la continuité du fonctionnement des organes et la survie pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines comme dans les cas de grève de faim de longue durée”.

“Mais, cet organisme n’est pas adapté – à travers l’évolution humaine – pour gérer l’excès alimentaire qui déclenche, à cause de cette inadaptation, des pathologies graves”, alerte-t-il .

Une arme à double tranchant ? Hamdi éclaire : “Le jeûne a une action protectrice et préventive importante (contre les maladies métaboliques, les infections …) mais également curative, de guérison ». Et pour les néophytes, il explicite : “le corps entre dans un état de jeûne 8 heures environ après le dernier repas, quand les intestins finissent d’absorber les nutriments contenus dans les aliments digérés ».

Après, le corps utilise, pour son énergie, le glucose stocké dans le foie et les muscles. Avec la continuation du jeûne, et après épuisement des réserves de glucose dans le foie et les muscles, le corps passe -quand nécessaire- à la dégradation et la consommation des graisses. Bonne nouvelle pour ceux qui veulent perdre du poids, Ramadan est une occasion à saisir.  “En brûlant les graisses, le poids baisse, le taux de cholestérol baisse et la glycémie baisse”, ajoute-t-il.

Autres bienfaits à ne pas sous-estimer, un jeune adapté et conjugué à des pratiques de santé peut faire perdre 5% du poids de départ, réduit le risque du diabète et des maladies cardio-vasculaires : les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et d’autres maladies.

Oubliez les détox et les « green juices », la meilleure manière de détoxifier le corps humain est le jeûne, selon les experts. “pendant la deuxième moitié du Ramadan, le corps est complètement adapté au jeûne : le côlon, le foie, les reins, la peau sont en cure de détoxification”, indique Hamdi.

Grâce au jeûne, le corps a « le temps » et les moyens pour accomplir plusieurs fonctions dont sa propre auto réparation, sa détoxification, le renouvellement des cellules, le renforcement des tissus.

L’effet du jeûne pendant le Ramadan sur le système immunitaire est favorable et ne peut guère être sous-estimé. Le jeûne thérapeutique a des effets positifs sur la santé mentale, en stimulant les hormones du bien-être, améliorant l’humeur et aidant à soulager le stress, l’anxiété et la dépression.

“En mettant au repos le système digestif, une amélioration des fonctions de digestion est garantie ainsi, la consommation réduite de liquides pendant le jeûne doit être rattrapée entre les périodes du jeûne pour éviter la déshydratation”, conseille le spécialiste.

 Hamdi promet à ses fidèles lecteurs une série de conseils durant le mois du Ramadan pour profiter pleinement de cette période. Ne zappez-pas ! 

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