Deux immeubles se sont effondrés dans un quartier de Fès, faisant au moins 19 morts et 16 blessés. Le drame met en lumière l’ampleur de la construction anarchique dans la ville et relance le débat sur la sécurité des bâtiments et la responsabilité des citoyens.
Des témoins oculaires et des voisins des victimes de l’effondrement tragique de deux immeubles adjacents dans la ville de Fès ont déclaré que le quartier où s’est produit le drame est le théâtre d’une activité intense de construction anarchique, avec l’ajout de plusieurs étages, pouvant parfois atteindre cinq.
Idris, un voisin des victimes, a déclaré à Hespress qu’il y avait des bâtiments construits sans permis ni même de plan de construction, ainsi que des ajouts aléatoires de quatre ou cinq étages résidentiels.
Il a ajouté que les voisins des victimes sont sous le choc après cette nuit tragique, d’autant plus que l’effondrement s’est produit en quelques secondes, provoquant la panique parmi les habitants qui se sont précipités dans la rue.
Abdelali, un habitant du quartier, a lui aussi confirmé que « les constructions sauvages sont monnaie courante dans ce quartier, où certains habitants ajoutent des étages supplémentaires sans renforts solides, ce qui provoque des catastrophes comme celle-ci ». Il a précisé dans une déclaration à Hespress que le premier immeuble s’était effondré de manière inattendue, ce qui a entraîné, sous la pression, l’effondrement d’un deuxième immeuble, appelant à intensifier les campagnes de surveillance pour empêcher la construction sauvage d’étages résidentiels dans le quartier, grâce à une campagne de surveillance.
Pour sa part, l’acteur associatif, Bilal Bendaoud, a indiqué que ce type d’incident soulève à nouveau la question de la « responsabilité des citoyens dans la construction d’étages supplémentaires non conformes aux permis de construire, ce qui menace leur sécurité et celle de leurs voisins ».
Osama Al Idrissi, vice-président de la circonscription de « Zouagha », a, quant à lui, déclaré à Hespress que les bâtiments étaient dans un état précaire, même si sa circonscription ne connaît pas une forte propagation des constructions illégales.
Il est à noter que les autorités locales de la préfecture de Fès ont rapporté que, selon un bilan préliminaire, 19 personnes ont trouvé la mort et 16 autres ont été blessées à des degrés divers lors de l’effondrement de deux immeubles (de 4 étages) adjacents, où vivaient 8 familles.
Les autorités locales, les forces de sécurité et les services de protection civile se sont rendus sur place dès qu’ils ont été informés de l’accident afin de mener les opérations de recherche et de sauvetage. Ces services ont pris toutes les mesures nécessaires, notamment la sécurisation du périmètre des deux immeubles effondrés et l’évacuation des habitants des maisons voisines à titre de précaution afin de garantir la sécurité des habitants et de prévenir tout autre danger potentiel pouvant menacer leur sécurité.
Les blessés ont été transportés au centre hospitalier universitaire de Fès pour recevoir les soins nécessaires. Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent actuellement afin de secourir d’éventuelles victimes encore coincées sous les décombres.
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