Plateformes numériques, e-learning, intelligence artificielle, registre digital de l’artisanat… Le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, ainsi que les établissements publics sous sa tutelle, déploient une série d’initiatives destinées à accélérer la digitalisation du secteur en vue d’améliorer l’expérience des usagers à l’horizon 2030.
Dans une réponse à une question écrite adressée par la députée du groupe Haraki, Soukaina Lahmouch, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, a dévoilé les contours de la stratégie numérique mise en place par son département dans le cadre de la vision Maroc Digital 2030, dans le but d’accélérer la transformation digitale afin d’améliorer la qualité des services, dynamiser l’économie touristique et artisanale, et offrir aux usagers, touristes comme professionnels, une expérience modernisée.
La ministre a précisé que la feuille de route du numérique pour le tourisme repose sur trois grands piliers. Le premier concerne l’amélioration de l’expérience des usagers grâce au déploiement de plateformes et d’applications intelligentes. Parmi elles, la plateforme WakilAsfar, dédiée aux agences de voyages, ainsi qu’une future plateforme numérique pour les établissements d’hébergement et de restauration, qui intègrera les nouveaux critères de classement prévus par la loi 80.14.
Le deuxième pilier s’appuie sur le développement de services innovants. C’est dans ce cadre qu’a été lancée l’E-Learning Tourism Academy, une plateforme de formation en ligne proposant des contenus pédagogiques interactifs pour les professionnels du secteur. En parallèle, la mise en place de la Banque de projets entend soutenir les start-up spécialisées dans le tourisme et les technologies appliquées au voyage.
Quant au troisième axe, Ammor a fait savoir qu’il mise sur l’amélioration de l’attractivité du Maroc comme destination grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser les flux touristiques et optimiser les stratégies de promotion.
La stratégie numérique ne se limite pas au tourisme, a affirmé la responsable. Le secteur de l’artisanat et de l’économie sociale bénéficie lui aussi d’outils digitaux innovants. Elle a en ce sens cité la généralisation de l’Observatoire des exportations de l’artisanat, du système de gestion des infrastructures artisanales, ainsi que du dispositif « Al Motaâllim » pour le suivi de la formation professionnelle et de la plateforme « Al Moallem » destinée à préserver les métiers menacés de disparition.
D’autres initiatives sont en cours, dont la mise en place du registre national de l’artisanat et la création de la plateforme E-Artisanat, réalisée en partenariat avec l’Agence marocaine de développement, a dévoilé la ministre. Ce guichet unique ambitionne de simplifier l’ensemble des démarches administratives et de garantir un accès sécurisé aux services essentiels en ligne.
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