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La Banque mondiale a dévoilé un panorama complet de l’économie mondiale, confrontée à des défis structurels dans un contexte de ralentissement de la croissance globale. Parmi les pays les plus affectés, le Maroc se distingue comme l’une des principales économies émergentes cherchant à relever ces défis et à exploiter les opportunités disponibles pour atteindre un développement durable, selon le rapport publié en janvier 2025 dans le cadre de la série « Perspectives économiques mondiales ».
Le rapport souligne que le Maroc fait face à d’importants défis structurels liés à la rareté de l’eau et au changement climatique, deux facteurs ayant un impact profond sur la production agricole et les infrastructures. Ces problématiques influencent directement la sécurité alimentaire du pays.
La Banque mondiale note ainsi que « la rareté de l’eau représente l’un des plus grands défis environnementaux et économiques auxquels sont confrontés le Maroc et la Tunisie dans la région », nécessitant des investissements urgents dans les infrastructures hydriques ainsi que des politiques adaptatives pour réduire ces effets et renforcer la sécurité alimentaire.
Le Royaume adopte des politiques financières visant à garantir une durabilité économique à long terme, notamment en augmentant les recettes fiscales et en rationalisant les dépenses publiques. Ces efforts permettent de dégager une marge d’investissement accrue dans des secteurs stratégiques, tels que les énergies renouvelables et l’agriculture intelligente. Ces initiatives s’inscrivent dans la vision du Maroc pour diversifier son économie, élargir l’utilisation des énergies propres et répondre aux impacts du changement climatique, qui exacerbent les défis économiques et sociaux.
Au niveau régional, la Banque mondiale indique que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, incluant le Maroc, connaît des fluctuations économiques dues aux tensions géopolitiques persistantes et aux effets du changement climatique. En 2024, la croissance dans la région a atteint 1,8 %, mais les prévisions pour 2025 annoncent une amélioration à 3,4 %, bien que des disparités marquent les performances nationales. Par exemple, la Tunisie a enregistré une croissance limitée à 1,2 % en 2024 en raison de la sécheresse et de la faiblesse de la demande intérieure, tandis que des pays comme l’Algérie et Djibouti ont connu de meilleures performances grâce à la reprise de l’activité économique hors hydrocarbures et à une demande accrue pour les services.
À l’échelle mondiale, le rapport prévoit une stabilisation de la croissance économique à 2,7 % pour les années 2025-2026. Ce rythme demeure toutefois insuffisant pour impulser un développement durable et atteindre les objectifs des pays en développement. Les économies émergentes et en développement, qui contribuent à 60 % de la croissance mondiale, peinent à rattraper les niveaux de revenu des pays avancés, compromettant leurs chances d’améliorer les conditions de vie et de réduire la pauvreté sur le long terme. La Banque mondiale avertit que « la plupart des pays à faible revenu ne pourront pas accéder au statut de pays à revenu intermédiaire d’ici le milieu du siècle sans des mesures correctives urgentes ».
Malgré ces défis, des opportunités existent pour améliorer les performances économiques, à condition d’adopter des mesures décisives à l’échelle nationale et internationale. Sur le plan national, les gouvernements doivent renforcer la stabilité économique en maîtrisant l’inflation et en augmentant les ressources financières pour investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Sur le plan international, les efforts doivent inclure le soutien au commerce mondial, la gestion des dettes et la lutte contre le changement climatique via des investissements accrus dans les énergies renouvelables et les pratiques durables.
Pour le Maroc, les investissements dans les énergies renouvelables, notamment le projet Noor d’énergie solaire, apparaissent comme une solution prometteuse pour atteindre les objectifs de développement durable et réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Le rapport souligne également l’importance de renforcer la coopération régionale et internationale en matière de gestion de l’eau et de transfert de technologies pour accroître la résilience face aux défis climatiques. Par ailleurs, l’amélioration du capital humain et la promotion de l’inclusion sur le marché du travail sont identifiées comme des piliers essentiels pour stimuler la croissance économique et favoriser le développement social.
Face à cette complexité, le besoin de politiques efficaces et durables est plus pressant que jamais. Le Maroc, comme les autres économies de la région MENA, doit trouver un équilibre entre la réalisation de ses objectifs de développement et la lutte contre les effets destructeurs du changement climatique. Selon la Banque mondiale, « des interventions politiques et économiques décisives sont la clé pour un développement plus durable et pour placer les économies émergentes sur une trajectoire plus positive dans les décennies à venir ».
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