Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a admis la difficulté, dans les circonstances actuelles, de raccorder chaque foyer rural à l’eau potable, en raison de l’absence d’un réseau d’assainissement liquide. Selon lui, la priorité immédiate est d’assurer l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble des douars avant d’envisager une distribution individualisée.
S’exprimant devant les députés lors de l’examen du budget sectoriel de son département à la Commission de l’Intérieur, des Collectivités territoriales, de l’Habitat, de la Politique de la ville et des Affaires administratives, le ministre a rappelé que le programme royal de généralisation de l’eau potable a enregistré des avancées majeures, à l’instar du programme d’assainissement liquide, qui a connu une progression notable.
D’après le rapport de la commission, Laftit a expliqué que l’alimentation en eau potable du monde rural pose des défis importants, notamment l’obligation d’assurer la desserte de plus de 40.000 douars. La question centrale demeure : faut-il raccorder chaque foyer ou se limiter à alimenter le douar ? Une différence majeure existe entre les deux options, a-t-il insisté, rappelant que la priorité est aujourd’hui d’assurer l’accès à l’eau potable à tous les douars avant de passer au raccordement individuel, lequel requiert nécessairement la mise en place du système d’assainissement liquide.
Le ministre a rappelé que le Maroc a mené divers programmes de développement, avec des résultats variables. Néanmoins, tous ont eu un impact positif, à des niveaux différents, sur les conditions de vie des citoyens, qu’il s’agisse de l’urbanisation, de l’accès aux zones rurales ou de l’amélioration du raccordement à l’eau et à l’électricité. Il a notamment évoqué le programme d’électrification rurale lancé dans les années 1990, qui a permis au pays d’atteindre un taux d’accès de 98 %, les cas restants relevant de situations particulières.
Laftit a toutefois souligné les difficultés rencontrées dans la conception et l’exécution des projets de développement, regrettant le manque de convergence entre les programmes. Il a annoncé que le ministère travaille, conformément aux Hautes orientations royales, à l’élaboration d’une nouvelle génération de programmes territoriaux intégrés, fondés sur la convergence et dotés de spécificités inédites par rapport aux précédents projets.
Dans ce cadre, le ministère mène actuellement des consultations avec les acteurs locaux afin de définir un ordre de priorités réaliste au regard des moyens disponibles. Le caractère ascendant — partant du niveau local — constitue, selon lui, la particularité majeure de cette nouvelle approche.
Concernant la gouvernance territoriale, Laftit a tenu des propos fermes : toute personne ayant détourné des fonds publics ou usurpé un bien appartenant à une collectivité territoriale sera sévèrement sanctionnée, y compris de manière rétroactive. Il a précisé qu’aucun responsable ne peut renoncer au droit de la collectivité, un droit appartenant aux citoyens et qui ne souffre aucune concession.
Le ministre a également réaffirmé son attachement au statut et à la dignité des élus locaux, saluant leur rôle essentiel, leur intégrité et leur patriotisme. Il a regretté que seule une minorité « ne dépassant pas les doigts d’une main » ternisse l’image globale des élus.
Sur le plan financier, il a indiqué que des efforts substantiels ont été entrepris pour renforcer les recettes des collectivités territoriales, et que ces efforts se poursuivront cette année, tout en appelant à un consensus sur les mécanismes d’amélioration.
S’agissant de la déconcentration administrative, Laftit l’a qualifiée de levier fondamental pour répondre aux défis territoriaux. Il a néanmoins reconnu des retards dans sa mise en œuvre, similaires à ceux observés dans la régionalisation avancée, notamment concernant le transfert des compétences propres aux collectivités.
À propos des terres collectives (soulaliyates), il a réaffirmé que le principal objectif de la cession des terres « Bour » aux ayants droit est d’éviter leur morcellement et de les valoriser. Il a catégoriquement exclu l’idée de réduire les superficies à 10 hectares.
The post Eau potable en milieu rural : Laftit fixe les priorités et exclut le raccordement immédiat des foyers appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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