Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Jul 10 -
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Nouveaux remous dans le scandale des eaux minérales traitées : des perquisitions ont eu lieu jeudi notamment au siège de Nestlé France, près de Paris, alors que le géant suisse est accusé d’avoir dans le passé traité ses eaux minérales naturelles de manière illicite.
Cette opération, révélée par la radio publique Radio France, s’est tenue dans le cadre d’enquêtes ouvertes au pôle Santé publique du tribunal de Paris.
« Des perquisitions sont en cours en France », a simplement confirmé à l’AFP Nestlé Waters, dont le siège français se trouve à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne. Le minéralier dit « coopérer pleinement avec les autorités » françaises.
Deux informations judiciaires avaient été ouvertes en février à Paris après deux plaintes de l’association Foodwatch visant Nestlé (Perrier, Contrex, Hépar) et le groupe Sources Alma (Cristalline, St-Yorre, Vichy Célestins) concernant le traitement de leurs eaux minérales.
L’entreprise suisse est accusée d’avoir dans le passé traité ses eaux minérales naturelles de manière illicite car modifiant la qualité de l’eau à la source. Les associations dénoncent une tromperie pour le consommateur.
Cette « opération de perquisitions (…) coordonnée notamment au siège de Nestlé à Issy-les-Moulineaux » s’inscrit dans le cadre de la plainte déposée par Foodwatch, avec constitution de partie civile contre X, et « visant les sociétés Nestlé et Nestlé Waters », a expliqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Dans cette procédure, le Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont été saisis par les deux juges d’instruction.
« L’enquête va se poursuivre pour procéder notamment à l’exploitation des données saisies à l’occasion de ces perquisitions », a précisé la DGCCRF.
« Avec cette perquisition, nous sommes ravis que l’expertise » du SNE et de l’OCLAESP « amène davantage d’éléments à l’enquête », a réagi Ingrid Kragl, de Foodwatch, dans un communiqué.
L’association de défense des consommateurs estime que « Nestlé Waters, aujourd’hui encore, se croit au-dessus des lois en continu de commercialiser ses eaux en bouteilles filtrées illégalement en France et dans le monde ».
Début 2024, des articles de presse avaient révélé l’utilisation au cours d’années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d’embouteillage pour, selon Nestlé Waters, « assurer la sécurité sanitaire » des eaux parfois soumises à des contaminations.
Or une eau minérale naturelle ne peut faire l’objet de détection ou de traitement de nature à modifier ses caractéristiques.
Le site de Perrier dans le Gard (sud) est particulièrement au cœur de ces affaires.
Mi-mai, un rapport d’une commission d’enquête sénatoriale a estimé que les traitements illégaux utilisés par le groupe et d’autres minéraliers avaient fait l’objet d’une « dissimulation par l’Etat ».
Nestlé, après avoir avoué en 2021 au gouvernement d’alors le recours à des traitements interdits, lui avait fait approuver en 2023 un système de microfiltration fine, lui aussi controversé.
Depuis l’éclatement du scandale, le groupe a suspendu plusieurs fourrages de Perrier, certains étant reconvertis pour produire de l’eau aromatisée Maison Perrier, moins lucrative que l’appellation « eau minérale naturelle ».
Début juillet, il a annoncé l’installation dans le Gard d’un système de microfiltration moins fine, alors que la préfecture doit décider dans les semaines à venir du tri de l’autorisation d’exploitation de l’eau naturelle minérale.
Le sujet de la contamination des sources d’eaux en bouteille n’est pas propre à Nestlé Waters en France.
Le 25 juin, Nestlé Waters a été sanctionné en Suisse pour l’utilisation de filtres à charbon actif sur sa marque locale Henniez et contraint à payer une pénalité de 500.000 francs suisses (534.439 euros).
En Allemagne, cette semaine, une filiale de Sources Alma a rappelé par mesure préventive des eaux en bouteille après la détection d' »une contamination bactérienne lors de contrôles de routine ».
Foodwatch Allemagne a exigé mercredi la publication par le groupe « des tests actuels de toutes leurs sources afin de prouver qu’elles ne sont pas contaminées ».
Selon l’association, le fait que ce rappel « concerne plusieurs types d’eau minérale avec des dates de péremption très différentes » pourrait indiquer « que le problème de contamination existe depuis un certain temps ».
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