Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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En marge de la conférence de presse tenue par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saad Berrada, organisée sous le slogan « Pour une école publique de qualité », Hespress FR a interpellé Lahoussine Zteyt, Directeur des curricula de l’enseignement primaire, afin de comprendre de plus près le fonctionnement des écoles pionnières, souvent méconnues des parents d’élèves.
Interrogé sur la différence entre une école publique classique et une école pionnière, le responsable a tenu à clarifier que, « contrairement aux idées reçues, l’école pionnière n’est pas simplement un changement de nom ou de façade. C’est un modèle pédagogique complet, organisé autour de trois piliers ».
Le premier repose sur une phase de remédiation intensive de six semaines, en début d’année scolaire. Chaque élève passe un pré-test individuel administré par son enseignant afin d’identifier son niveau réel. Les résultats, saisis sur la plateforme Massar, permettent de former des groupes homogènes selon les besoins. « Cette étape vise à combler les lacunes des élèves en difficulté et à consolider les acquis des plus avancés », précise Lahoussine Zteyt, notant qu’un suivi hebdomadaire est assuré et, à la fin de la période, un post-test mesure les progrès réalisés. Les élèves qui n’ont pas atteint le niveau requis bénéficient de cours supplémentaires en petits groupes.
Le deuxième pilier concerne l’enseignement explicite basé sur la pédagogie de la maîtrise. « Dans ce modèle, on ne passe à de nouveaux apprentissages qu’après avoir parfaitement assimilé les précédents », explique le directeur. L’année est divisée en cinq périodes de six semaines, chacune clôturée par une évaluation individuelle. Les compétences évaluées couvrent la lecture, l’écriture, l’expression orale, les mathématiques, mais également des aptitudes du XXIᵉ siècle comme la pensée critique et la résolution de problèmes. En mathématiques par exemple, une séance hebdomadaire est consacrée uniquement à la résolution de problèmes, avec des exercices classés par niveaux de difficulté (une étoile, deux étoiles, trois étoiles), nous explique le responsable.
Enfin, le troisième pilier vise à favoriser l’autoformation en dotant l’élève des outils nécessaires pour apprendre par lui-même. « L’objectif est de rendre l’élève capable de chercher, de s’exercer et de développer ses compétences en dehors du cadre scolaire », insiste-t-il.
Ces derniers jours, une polémique a émergé autour des manuels distribués aux élèves de deuxième année du collège inscrits dans des établissements passés récemment au système des « Écoles pionnières », Selon certains parents, ses manuels semblent davantage adaptées à des élèves du primaire qu’à ceux du collège censés avoir dépassé ce niveau de questions.
Interrogé à ce sujet, Lahoussine Zteyt nuance : « Ces manuels ne sont pas uniformes, mais différenciés. Après le test de positionnement, chaque élève est orienté vers un parcours adapté : un parcours de base pour les élèves en difficulté, un parcours intermédiaire pour les plus performants, et un parcours défi pour les excellents ».
Ainsi, un élève avancé n’est pas contraint de commencer par des exercices élémentaires. « Par exemple, en arabe, il peut directement travailler sur des textes longs et complexes, tandis qu’un autre élève se concentrera sur des mots simples ou des phrases courtes », détaille-t-il. La même logique s’applique pour le français et les mathématiques.
Distribués gratuitement, ces manuels ont une durée de vie de six semaines nous explique le responsable. Ils contiennent des activités progressives, classées en niveaux de difficulté, et sont suivis par une évaluation régulière et individualisée. « Pour la première fois, les livrets de compétences permettent d’évaluer non seulement la compréhension et la production écrite, mais aussi la compréhension et la production orale, ce qui n’avait jamais été fait auparavant », souligne-t-il.
Avec ce modèle, le ministère ambitionne de rompre avec les méthodes traditionnelles qui laissaient s’accumuler les lacunes d’année en année. Les écoles pionnières se veulent ainsi un levier central pour améliorer la qualité de l’enseignement public et redonner confiance aux familles.
« Ce n’est pas un simple projet pilote, mais une véritable réforme pédagogique qui vise à donner à chaque élève les moyens de progresser selon son niveau », conclut le directeur, en rappelant que la démarche s’inscrit pleinement dans la vision du ministère pour bâtir « une école publique de qualité ».
The post Écoles pionnières : Fonctionnement, méthodes et polémiques expliqués par le ministère appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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