EDF Renouvelables, filiale du géant français EDF, intensifie sa présence au Maro. En 2024, cet électricien international a soumis une candidature pour réserver une vaste superficie dédiée au développement de l’hydrogène vert, tout en s’impliquant dans plusieurs projets d’envergure dans les secteurs éolien et solaire.

EDF Renouvelables renforce son implantation dans le marché marocain des énergies vertes. En 2024, cette entreprise a franchit une nouvelle étape en déposant un dossier pour réserver de vastes terrains pour la première phase du programme national d’hydrogène vert. Ce projet fait partie d’une série d’initiatives visant à renforcer l’infrastructure énergétique du Maroc, en mettant l’accent sur l’éolien, le solaire et le stockage de l’énergie.

Une stratégie offensive au Maroc

EDF Renouvelables poursuit une stratégie offensive au Maroc, notamment à travers le développement de projets phares dans le solaire et l’éolien. En mars 2024, l’entreprise a déposé un dossier de candidature pour la réservation d’une superficie de 30.000 hectares dans le cadre de la première phase du programme national de développement de l’hydrogène vert. Ce projet promet de combiner la production d’énergie renouvelable, des systèmes de stockage par batterie (BESS) et une capacité importante d’électrolyse pour la production d’hydrogène.

Les systèmes BESS (Battery Energy Storage Systems), utilisés pour le stockage d’énergie, sont particulièrement adaptés à l’intégration des sources d’énergie intermittentes telles que le solaire et l’éolien. Ces batteries de grande capacité permettent de stocker l’énergie excédentaire produite durant les périodes de forte production pour la restituer lorsque la demande est plus élevée. Par exemple, un parc solaire de 10 MW pourrait être couplé à un BESS de 10 MWh, permettant ainsi de stocker une heure de production. Ce type de technologie est indispensable pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables et renforcer la fiabilité du réseau.

Outre l’hydrogène vert, EDF se positionne sur plusieurs projets stratégiques portés par l’Agence marocaine des énergies renouvelables (Masen), comme le programme éolien Nassim Nord et les projets solaires Noor Midelt II et III. Dans le cadre de ces projets, EDF a été préqualifiée pour plusieurs parcs éoliens, dont Koudia Extension (150 MW) et Dar Chaoui (250 MW). Le groupe français se montre également déterminé à soutenir l’expansion du solaire en développant des centrales photovoltaïques dotées de capacités de stockage BESS, avec des projets tels que Noor Midelt II et III. Si ces projets sont réalisés, ils pourraient atteindre une capacité de production de 230 MW, avec un stockage de 460 MWh, soit deux heures d’autonomie.

Un autre projet clé sur lequel EDF concentre ses efforts est la construction de la future ligne de très haute tension reliant le Sud et le Centre du Maroc. Ce projet, porté par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), comprend la construction de deux sous-stations blindées et plusieurs lignes de transmission à haute capacité. Cette infrastructure, qui devrait entrer en service en 2026, vise à transporter jusqu’à 3 GW d’électricité, en vue de renforcer la résilience du réseau électrique national.

Parallèlement à ses engagements dans les grands projets publics, EDF Renouvelables investit également dans des initiatives privées. Depuis 2022, la filiale marocaine du groupe développe des solutions d’autoproduction d’électricité solaire pour les secteurs industriels et commerciaux.

À travers des contrats à long terme tels que les “Power Lease Agreements”, EDF accompagne des entreprises locales dans leur transition énergétique en leur offrant des solutions clé en main pour produire leur propre électricité. Ce modèle économique, qui combine conception, installation et exploitation, permet de réduire les coûts énergétiques tout en contribuant à la transition vers des sources d’énergie plus durables.

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