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Les cinq syndicats de l’enseignement les plus représentatifs ont de nouveau haussé le ton. Ils ont réaffirmé leur rejet catégorique de ce qu’ils qualifient de « politique de tergiversation, de procrastination et de temporisation », la considérant comme une « vengeance contre le mouvement éducatif légitime ». Face à cette situation, ils ont décidé d’élaborer un programme de lutte nationale et unitaire afin d’accélérer la mise en œuvre de l’ensemble des accords, engagements et promesses, tout en s’opposant fermement à toute tentative de « manœuvre, de mépris et de banalisation des revendications de la communauté éducative ».
Dans un communiqué conjoint, les syndicats ont pointé la responsabilité du gouvernement et du ministère de l’Éducation nationale dans ce qu’ils qualifient de « reniement » des accords et engagements conclus dans les protocoles des 10 et 26 décembre 2023. Ils dénoncent également le non-respect des engagements formels du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, pris lors de la réunion du 18 février 2025, visant à activer toutes les dispositions de ces accords ainsi que les conclusions des réunions du comité technique.
Ledit communiqué appelle le ministre de l’Éducation nationale à clarifier le sort du dialogue sectoriel et des dossiers en suspens, notamment ceux inclus dans les accords des 10 et 26 décembre 2023, le statut général, ainsi que l’accord du 26 avril 2011, en plus des questions liées à la gestion des ressources humaines. À cet effet, les syndicats ont annoncé la tenue d’une conférence de presse pour faire la lumière sur l’état du dialogue sectoriel et ses perspectives, tout en réaffirmant leur engagement à défendre avec détermination les droits et acquis des enseignantes et enseignants.
Ils insistent sur la mobilisation sans faille des personnels de l’éducation, toutes catégories confondues, pour l’application intégrale des accords signés avec le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale. La mise en œuvre effective de toutes les clauses des accords des 10 et 26 décembre 2023, du statut général et de l’accord du 26 avril 2011 est une priorité, afin de répondre aux attentes des professionnels du secteur, de corriger les injustices et d’apporter des solutions concrètes aux dossiers en suspens depuis des années.
Les syndicats mettent en avant l’importance d’un dialogue social sérieux, responsable et respectueux des délais convenus pour l’application de l’ensemble des dispositions du statut général, des accords précités et des conclusions des réunions conjointes. Les syndicats annoncent leur soutien total à toutes les mobilisations sectorielles menées par la coordination syndicale quintuple, ainsi qu’à toutes les grèves et protestations visant à faire valoir les droits des enseignants.
Ils rappellent que “la mise en œuvre rapide des engagements est essentielle pour préserver la crédibilité des accords sociaux et donner un réel sens au dialogue sectoriel”. À l’inverse, ils dénoncent des décisions arbitraires portant gravement atteinte à l’école publique, tandis que le gouvernement tente de masquer son incapacité à tenir ses engagements en promouvant un discours illusoire sur des réformes éducatives qui n’existent pas sur le terrain.
Le communiqué conclut en affirmant que « face à l’attitude désinvolte du ministère quant à l’avenir de l’éducation publique, les cinq syndicats de l’enseignement réitèrent leur attachement au travail unitaire et appellent l’ensemble des travailleurs de l’éducation, toutes catégories confondues, à une mobilisation massive et à une intensification des préparatifs en vue d’actions de lutte à même de défendre les droits, les revendications et les acquis. Il est impératif d’imposer au ministère le respect immédiat de ses engagements».
Les cinq syndicats les plus représentatifs – à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) et la Fédération démocratique de l’enseignement (FDT) – ont tenu une réunion le samedi 29 mars 2025 pour analyser les développements récents du secteur éducatif et le suivi de la mise en œuvre des accords.
Ils rappellent que “l’ensemble des dispositions des accords des 10 et 26 décembre 2023, ainsi que les engagements et conclusions des réunions du comité technique conjoint jusqu’au 9 janvier 2025, constituent des obligations contraignantes pour le ministère de l’Éducation nationale et le gouvernement”. À ce titre, ils exigent leur mise en œuvre immédiate, sans report, sans détournement et sans revirement.
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