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Seules 3 millions de têtes étaient prêtes à être abattues pour la fête de l’Aïd Al-Adha, alors que la demande nationale se situe autour de 6 millions, a dévoilé le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts, Ahmed El Bouari.
Dans une interview à Hespress, El Bouari a exposé les détails concernant la situation du cheptel national, notamment après l’annulation du rituel de sacrifice pour cette année. Il a expliqué que le recensement national, conduit récemment auprès des éleveurs en collaboration avec les autorités locales, fournit un tableau clair et réaliste du cheptel.
« Le recensement national du secteur agricole a montré que le nombre de têtes prêtes à être abattues pour l’Aïd Al-Adha prochain n’est que de 3 millions… Cette quantité ne peut pas couvrir la demande nationale durant la fête, qui nécessite environ 6 millions de têtes à travers le Royaume« , a dévoilé le responsable. Il a également noté que la crainte de pertes d’allocations sociales a conduit certains agriculteurs à sous-déclarer le nombre de leurs animaux.
L’échec de la stratégie de soutien à l’importation d’ovins, mise en place en 2023 et 2024, a été un coup dur pour le secteur. Bien que le gouvernement ait investi 500 dirhams par tête pour stimuler le marché, les moutons importés n’ont pas pu se positionner face à des prix jugés excessifs.
El Bouari a en ce sens reconnu les effets dévastateurs d’une sécheresse prolongée, réduisant de 38% le stock national de bétail depuis 2016, et représentant un défi croissant pour un pays où la consommation annuelle de moutons et de chèvres se situe entre 9 et 10 millions, le cheptel déjà affaibli peine à répondre à la demande. Pour sa part, le nombre de femelles en reproduction est passé de 11 millions en 2016 à 8,7 millions en 2024.
« L’expérience de soutien à l’importation de moutons à hauteur de 500 dirhams par tête, appliquée durant les années 2023 et 2024, n’a pas porté ses fruits ni produit les résultats escomptés. Ces moutons importés n’ont pas réussi à se positionner sur le marché en raison de leur prix jugés trop élevés« , a précisé le ministre.
En outre, il a fait savoir qu’en temps normal, environ 3,5 millions de moutons et de chèvres sont abattus annuellement dans des abattoirs agréés par les services de sécurité sanitaire du ministère de l’Agriculture. Pour des occasions spéciales telles que les cérémonies de baptême, mariages et le Hajj, entre autres, environ un million d’animaux sont abattus en dehors des abattoirs. Aujourd’hui, les abattoirs ne reçoivent pas plus d’un million et demi d’animaux locaux, bien en deçà des 3,5 millions habituels, a-t-il déploré.
Concernant la décision royale appelant à l’abstention du rituel de sacrifice de l’Aïd Al-Adha, El Bouari a précisé qu’elle permet systématiquement la revitalisation du cheptel. « Les moutons qui étaient initialement destinés à l’abattage pour l’Aïd al-Adha seront redirigés vers les marchés traditionnels. Cette redistribution engendrera un ajustement graduel des prix de vente au détail, permettant ainsi au coût du kilogramme de viande de se stabiliser. En conséquence, les citoyens pourront acquérir de la viande à des tarifs plus accessibles et raisonnables« , a-t-il assuré.
The post El Bouari : l'offre ne couvrait que la moitié de la demande pour le sacrifice d'Al Aid appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.