Posted by - support -
on - 10 hours ago -
Filed in - Society -
-
13 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Production, hausse des prix de la viande, approvisionnement du marché national… Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, fournit des explications devant la Chambre des représentants.
Répondant aux préoccupations des députés lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue ce lundi 20 janvier 2025 à la Chambre des représentants, El Bouari a fait savoir que l’exécution des contrats-programmes a permis d’atteindre les objectifs stratégiques définis pour la majorité des chaînes de production. Cette démarche a conduit à une abondance de produits sur les marchés nationaux, tout en consolidant les exportations des biens essentiels.
Il a souligné que la production nationale satisfait intégralement les besoins internes en légumes, fruits et viandes blanches, ainsi qu’en œufs de consommation, et couvre 98% des besoins en lait et ses dérivés.
En parallèle, dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies de la « Génération Green», une vision novatrice a été adoptée pour la signature de ces contrats-programmes, axée sur le renforcement des chaînes de valeur en vue de mitiger les impacts des changements climatiques et des crises internationales, tout en visant la souveraineté alimentaire de notre nation, a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé qu’une évaluation intermédiaire de cette stratégie est envisagée à la fin de 2025 et au début de 2026, affirmant que « cette évaluation revêt une importance cruciale pour actualiser la feuille de route des chaînes de production, en veillant à leur adéquation avec les évolutions nationales et internationales« .
Quant à la hausse des prix qu’ont connu de nombreux produits au niveau du marché national, y compris les viandes rouges, El Bouari a tenu à préciser que la sécheresse a eu des répercussions même sur le poisson. Face à cette situation, le gouvernement a entrepris des efforts considérables pour assurer un approvisionnement continu et régulier des marchés, tout en visant à stabiliser les prix des denrées alimentaires essentielles.
« Les initiatives du ministère de l’Agriculture ont porté leurs fruits, atténuant certaines répercussions négatives, notamment en ce qui concerne la stabilité des prix de la majorité des produits agricoles cette année. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures proactives, comprenant l’adoption d’un programme d’urgence visant à soutenir les semences des productions stratégiques, telles que les céréales et les légumes, ainsi qu’à renforcer le soutien aux engrais azotés« , a indiqué le responsable.
De plus, une décision a été prise de suspendre les droits d’importation et la taxe sur la valeur ajoutée applicables à l’importation de bovins, d’ovins, de caprins et de camélidés, a-t-il rappelé, notant que les droits de douane et la TVA relatifs à l’importation de viandes rouges de ces espèces ont également été suspendus, afin d’assurer un approvisionnement équitable sur le marché local et de favoriser une diminution des prix.
De surcroît, « l’abattage des femelles bovines destinées à la reproduction a été interdit pour préserver le cheptel national. Des exonérations de droits de douane ont été accordées sur les importations de poussins d’un jour, tout en garantissant des incitations financières pour les investissements dans des équipements de réfrigération, des unités de production, ainsi que la création de dispositifs pour le séchage des déchets avicoles et l’établissement d’abattoirs industriels pour la volaille« , a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, El Bouari a dévoilé qu’environ 167.000 têtes de bovins, 906.000 têtes d’ovins et 1.724 tonnes de viande ont été importées. De plus, les quantités de reproducteurs de poulets de chair et de dindons importées ont augmenté de 17% par rapport à l’année précédente.
« En effet, en comparant les prix entre janvier de cette année et janvier 2024, les tomates ont subi une baisse de 8%, les pommes de terre de 15%, les oignons de 30% et les œufs de 6%. En revanche, il est important de souligner qu’une augmentation des prix des viandes rouges et blanches a été observée, ce qui est à la fois normal et nécessaire dans ce contexte« , a signalé le ministre.
En ce qui concerne la viande blanche, « aucun déséquilibre majeur n’a été constaté dans la production. L’augmentation des prix s’explique par une demande accrue pour cette viande, qui a largement remplacé les viandes rouges. Une proportion significative des consommateurs marocains se tourne vers le poulet, entraînant une hausse de la demande qui n’a pas été anticipée par les producteurs« , a-t-il expliqué.
Ainsi, dans le cadre du dialogue sectoriel avec les acteurs de l’industrie avicole, un accord a été établi pour accroître la production, en augmentant le volume de poussins. Néanmoins, selon El Bouari, il faudra un certain temps avant que ces ajustements aient un impact tangible sur les marchés.
Il a également révélé que son département prévoit d’organiser prochainement une réunion avec le ministère de l’Intérieur et le ministère du Commerce et de l’Industrie, afin d’explorer des mesures concrètes visant à remédier aux disparités de prix entre les abattoirs et les exploitations d’une part, et entre les marchés de gros et de détail d’autre part.
The post El Bouari : La flambée des prix des viandes blanches a une explication appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.