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A ce qu’il semble, le débat acharné autour des prix à la pompe au Maroc ne s’apaise pas, bien au contraire, il s’enflamme. Les professionnels du secteur pétrolier jugent qu’il faut revoir les prix et s’aligner à la tendance mondiale. Au 17 mars 2025, le cours du baril de pétrole Brent est de 71,47 dollars, en hausse de 1,15 % par rapport à la veille. Le baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) s’échangeait à 68,06 dollars, en progression de 1,37 %. Au Maroc, les stations-services décident autrement…
Pour la nième fois, les défenseurs acharnés de la libéralisation des prix de pétrole lancent des cris poignants. Dans une réaction à Hespress FR, Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, met en lumière la gravité de la situation actuelle du secteur pétrolier au Maroc. Selon lui, malgré la baisse significative des prix du pétrole sur le marché international – avec le baril qui se stabilise autour de 70 dollars (soit 511 dollars la tonne) et le prix du gasoil tombant sous les 664 dollars la tonne, ainsi que l’essence sous les 685 dollars la tonne – les prix à la pompe restent anormalement élevés.
D’après ses calculs, “si les prix étaient fixés selon les modalités précédant la libéralisation des prix et sans l’intervention de la caisse de compensation, le prix du gasoil ne devrait pas dépasser 9,76 dirhams le litre, et celui de l’essence, 11,1 dirhams le litre”. Cependant, en pratique, les consommateurs doivent faire face à des prix d’au moins 11 dirhams pour le gasoil et 13 dirhams pour l’essence dans les stations-service, illustrant clairement que la libéralisation des prix a entraîné une hausse artificielle, au détriment du pouvoir d’achat des citoyens.
El Yamani dénonce également “l’inefficacité des mécanismes de régulation et de contrôle du marché, notamment les rapports d’enquête et les amendes transactionnelles du Conseil de la concurrence”, qui, selon lui, “sont restés sans véritable impact”. Cette absence de réponse sérieuse face aux abus du marché est, pour lui, une preuve supplémentaire de la défaillance des autorités compétentes à protéger les intérêts des consommateurs.
Loin de se limiter aux seules questions de prix, El Yamani met en avant une autre problématique grave : la gestion des stocks de produits pétroliers au Maroc. En raison des conditions météorologiques extrêmes et des vagues violentes ayant affecté ces derniers mois, le déchargement des importations de pétrole à partir des ports marocains est devenu de plus en plus complexe. Cette situation a été exacerbée par la mise à l’arrêt de la raffinerie de Mohammedia, qui, avec une capacité de déchargement de 3.000 mètres cubes par heure, aurait pu compenser cette difficulté. En l’absence de cette infrastructure vitale, le pays se retrouve désormais à la merci d’un secteur privé incapable de faire face à une telle charge, comme le démontre l’incapacité de la société Samir, qui ne peut décharger que 800 mètres cubes par heure.
Il a en ce sens appelé les responsables politiques et économiques du pays à « prendre les mesures nécessaires afin de protéger les intérêts du pays et de ses citoyens ».
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