Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Royaume du Maroc multiplie les initiatives pour assurer sa souveraineté énergétique, tout en alignant ses efforts sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Face à l’urgence climatique, le pays adopte une approche proactive, consolidée lors des Conférences des Parties (COP21 à Paris et COP26 à Glasgow), en faveur d’un avenir énergétique fondé sur les énergies renouvelables et la décarbonation, a affirmé le nouveau rapport de l’Institut Marocain d’Analyse des Politiques (MIPA).
Ces dernières années, le Maroc a franchi des étapes majeures dans la restructuration de son secteur énergétique, exploitant notamment son fort potentiel en énergie solaire et éolienne, a affirmé le récent rapport de MIPA sur la transition énergétique au Maroc.
Il a expliqué que l’intégration des énergies renouvelables au cœur de la stratégie nationale vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, tout en stimulant une croissance économique durable. Le rapport a également précisé que cette dynamique s’inscrit dans une vision à long terme, orientée vers un développement équilibré, équitable et résilient.
Par ailleurs, le rapport a proposé une analyse détaillée de l’évolution de la politique énergétique marocaine, des obstacles rencontrés dans le processus de transition, ainsi que des perspectives futures. Parmi les constats majeurs figure la reconduction ferme de l’engagement du Maroc dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, traduisant une volonté affirmée d’atteindre des objectifs ambitieux d’ici 2030.
Selon MIPA, la stratégie marocaine ne se limite pas à la production d’énergie renouvelable, elle englobe également l’exploration de solutions énergétiques innovantes telles que l’hydrogène vert. Le Royaume ambitionne de devenir un acteur mondial incontournable dans ce domaine, misant sur l’abondance de ses ressources naturelles et sur sa position géostratégique favorable. Plusieurs études récentes soulignent le potentiel significatif du pays en matière de production d’hydrogène propre, et une feuille de route stratégique a été mise en place pour encadrer ce développement.
D’une autre part, le rapport a souligné que la production d’hydrogène vert est aujourd’hui considérée comme un pilier central de la transition énergétique marocaine. Ce vecteur énergétique pourrait non seulement renforcer la sécurité énergétique du pays, mais également générer des bénéfices économiques considérables. En plus de la réduction des coûts d’importation énergétique, cette filière émergente pourrait créer des emplois, développer les infrastructures locales et positionner le Maroc comme fournisseur énergétique à l’échelle internationale.
Les retombées attendues sont multiples, notamment la croissance des investissements, le développement de nouvelles filières industrielles, l’amélioration de l’accès à l’énergie et la lutte contre la précarité énergétique. En parallèle, les bénéfices environnementaux sont notables, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en parfaite adéquation avec les engagements climatiques du Royaume, a poursuivi la même source.
Parallèlement à la montée en puissance des énergies renouvelables, le Maroc manifeste un intérêt croissant pour l’énergie nucléaire, en particulier pour les petits réacteurs modulaires (SMR), réputés pour leur flexibilité et leur capacité d’intégration dans les systèmes énergétiques hybrides. Cette orientation a été clairement exprimée par le ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, dans une récente déclaration, insistant sur le rôle potentiel de ces réacteurs dans le renforcement de la résilience du réseau national.
Pour encadrer cette ambition, le pays s’est doté d’une autorité indépendante, l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), créée par la loi n°142.12. Elle est chargée de veiller à la conformité des installations aux normes de sécurité et de radioprotection. Bien que la production d’électricité d’origine nucléaire ne soit pas encore opérationnelle, des discussions sont en cours avec des partenaires techniques et financiers pour évaluer la faisabilité de ce type de projets. Ces derniers pourraient également valoriser les récentes découvertes de gaz naturel, tout en apportant une solution à l’intermittence des énergies renouvelables.
Sur la scène internationale, le Maroc multiplie les partenariats dans le domaine énergétique. Des échanges sont engagés avec des pays comme la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni ou encore la Russie, notamment pour l’importation de combustibles nucléaires. Mais c’est avec l’Allemagne que le partenariat semble le plus structuré et avancé, a précisé l’Institut.
Un dialogue énergétique bilatéral est en cours entre les deux pays, porté par plusieurs ministères allemands (Economie, Environnement, Développement, Affaires étrangères) et institutions marocaines telles que MASEN, l’AMEE, l’ONEE et l’IRESEN. Ce partenariat vise à accompagner le Maroc dans sa transition énergétique via le développement des énergies renouvelables, le renforcement du réseau électrique, la stabilisation du système énergétique et l’intégration régionale des marchés de l’électricité.
En outre, un comité de pilotage de haut niveau assure le suivi stratégique de ce partenariat, en mettant l’accent sur la réduction des émissions, le soutien aux investissements, la recherche scientifique et la mobilisation des acteurs économiques et sociaux autour d’une vision commune de durabilité.
Il convient de préciser que le positionnement géographique du Maroc constitue un atout majeur dans le cadre de la transition énergétique. Sa proximité avec l’Europe, sa connexion aux marchés d’Afrique du Nord et son intégration dans des projets transméditerranéens en font un hub énergétique régional. Le « Pacte vert » européen, qui appelle à des stratégies énergétiques harmonisées dans l’espace euro-méditerranéen, encourage une coopération renforcée, notamment dans les domaines de l’interconnexion, de l’hydrogène et de la neutralité carbone.
Malgré les avancées significatives, la transition énergétique marocaine doit encore surmonter plusieurs défis, dont les contraintes financières, le développement technologique, l’adaptation du cadre réglementaire et l’inclusion sociale. Le rapport souligne néanmoins que le Maroc dispose des atouts nécessaires pour réussir cette mutation profonde, à condition de maintenir une approche intégrée, inclusive et tournée vers l’avenir.
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