Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) a tenu ce mercredi 17 septembre une conférence de presse au siège central du Syndicat National de la Presse Marocaine à Rabat, pour exprimer sa profonde inquiétude face aux décisions récentes concernant l’enseignement supérieur et la recherche scientifique au Maroc.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par « la gestion unilatérale des dossiers universitaires par le ministère de tutelle », notamment avec l’adoption du projet de loi 59.24 relatif à l’enseignement supérieur, sans consultation des principaux acteurs du secteur. Le SNESUP, qui se positionne comme un partenaire central, dénonce une méthodologie d’exclusion qui menace les fondements de la gouvernance universitaire.
Dans son communiqué, le Bureau national du syndicat a souligné que ce projet de loi représente un recul significatif par rapport aux acquis antérieurs et risque de fragiliser l’université publique, son rôle dans le développement national et sa capacité à garantir une éducation accessible à tous.
Les principales menaces identifiées concernent l’identité de l’université publique, son autonomie et sa capacité à prendre des décisions académiques indépendantes, le principe de gratuité et d’égalité des chances, mis en péril par une privatisation croissante de l’enseignement supérieur, ainsi que la souveraineté nationale dans le domaine de l’enseignement et de la recherche scientifique.
Face à cette situation, le syndicat appelle à une mobilisation nationale pour protéger ces acquis et exhorte les médias nationaux et internationaux à suivre cette conférence afin de relayer les informations sur les enjeux majeurs liés à l’avenir de l’université marocaine.
Dans une déclaration à Hespress FR, Professeur Youssef El Kouari, membre du Bureau national du SNESUP a précisé que cette conférence de presse faisait suite aux mouvements de protestation observés récemment dans les établissements universitaires, liés à deux points principaux à savoir, la réforme des normes pédagogiques adoptée en juillet-août 2025 et le projet de loi 59.24, qui suscite des débats et contradictions importantes.
Ainsi, le syndicaliste a rappelé que le SNESUP avait tenu son comité administratif le 14 septembre 2025, afin d’examiner l’ensemble des problématiques de l’enseignement supérieur et d’adresser le cahier revendicatif du syndicat, visant à corriger les malentendus ou interprétations erronées de la loi, ainsi que des dossiers présentés lors du 12ᵉ congrès du SNESUP en 2024.
Sur la question de la réforme pédagogique, l’intervenant a insisté sur le fait que le problème ne résidait pas dans le contenu académique lui-même, mais dans la méthodologie de sa mise en œuvre et la concertation manquante. Pour les licences, le débat concerne notamment les stages, souligne-t-il.
« Depuis deux ans, les licences n’ont plus de stages structurés sur trois semestres, alors que ces modules sont essentiels pour familiariser les étudiants avec le monde socio-économique et le travail de terrain. Le stage constitue un élément initiateur du parcours bac+3, et sa suppression fragilise l’apprentissage pratique des étudiants », a-t-il expliqué.
Pour les masters, l’intervenant a précisé qu’aucun changement majeur n’avait été introduit dans le Cahier des normes pédagogiques nationales (CNPN) : un module initialement prévu dans le dernier semestre a été conservé mais entièrement dédié aux stages, ce qui n’entraîne pas de modification du contenu académique. Cependant, la concertation avec les départements, les conseils d’établissement et les conseils universitaires n’a jamais été réalisée, alors que la loi et les pratiques antérieures l’exigent. Il a rappelé que des engagements avaient été pris lors d’une rencontre avec le ministre pour résoudre ce problème et garantir la remontée du CNPN aux instances universitaires compétentes.
Au-delà de la réforme pédagogique, l’intervenant a insisté sur la question de la gouvernance universitaire. « La loi doit garantir le respect de l’autonomie réelle des universités — pédagogique, administrative et financière — et l’État doit fournir les moyens nécessaires pour que l’université publique reprenne la place qu’elle a perdue ces dernières années », a-t-il affirmé.
A la fin de la conférence, le syndicat a appelé à une large mobilisation nationale et à la vigilance de l’opinion publique internationale, afin de défendre un enseignement supérieur démocratique, gratuit et égalitaire, et de préserver la souveraineté scientifique du pays.
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