Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Maroc et l’Ethiopie ont renforcé leur coopération sécuritaire avec la signature cette semaine d’un accord bilatéral. Le rapprochement entre Addis Abeba et Rabat avait créé quelques frictions avec l’Egypte, très soucieuse de son équilibre régional et en conflit avec l’Ethiopie.
Les équilibres géopolitiques sont difficiles à garder en présence de certains conflits frontaliers, mais le Maroc maintient sa politique étrangère intacte, loin des logiques inamicales, d’intimidation ou d’ingérence.
C’est le pari qu’il s’est donné notamment en consolidant son partenariat sécuritaire avec l’Ethiopie, comme il le fait avec différents acteurs régionaux de la scène africaine.
En effet, la question sécuritaire et la coopération entre les pays du sud est primordiale dans un contexte de chamboulements et d’instabilité dans plusieurs pays du continent africain.
La visite de travail de la ministre éthiopienne de la Défense, Aysha Mohammed Mussa, accompagnée d’une importante délégation, accueillie par Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès chargé de l’Administration de la défense nationale, illustre un engagement pris entre les deux pays pour continuer à mettre en place les mécanismes de coopération bilatérale.
L’accord signé couvre les domaines de la formation, de l’entraînement, des exercices conjoints, de la recherche scientifique, de la santé militaire, ainsi que l’échange d’expériences et d’expertises dans les différents domaines d’intérêt commun, selon un communiqué de l’Administration de la Défense nationale.
Avant cette visite qui s’est conclue par la signature de l’Accord de coopération dans le domaine militaire, le Général de Corps d’Armée Mohammed Berrid, Inspecteur général des Forces Armées Royales et Commandant la Zone Sud, avait fait le même déplacement à Addid Abeba le 25 avril dernier.
Au mois de juin, une délégation des Forces armées royales (FAR) s’était rendue à Addis-Abeba, suivie d’une visite au Maroc, du Chef d’Etat-major des armées de l’Ethiopie, le Maréchal Birhanu Jula Gelalcha.
Les deux pays avaient amorcé leur rapprochement diplomatie courant 2024 notamment avec une 1ère session des consultations politiques coprésidée par le directeur général au ministère marocain des Affaires étrangères, l’ambassadeur Fouad Yazough, et le ministre d’Etat éthiopien aux Affaires étrangères, Mesganu Arga, le 20 mai.
Mais alors que Rabat et Addis Abeba cherchent à diversifier leurs partenariats et renforcer la coopération militaire, dans le cadre de relations bilatérales normales entre les pays, l’Égypte qui est en conflit avec son voisin, redoute que ce rapprochement ne complique davantage ses intérêts stratégiques, notamment sa souveraineté en eau.
En effet, les tensions égypto-éthiopiennes concernent le Grand Barrage de la Renaissance, que l’Égypte considère comme une menace pour sa sécurité hydrique, étant donné que l’embouchure du Nil se trouve en Egypte.
Cependant la nature de l’approche marocaine avec l’Ethiopie ne semble pas motivée par des intérêts qui s’opposent à ceux de l’Egypte. Le Maroc adopte une posture résolument pragmatique et perpétue sa vocation de moteur des relations sud-sud.
Rabat, qui est un acteur de la paix en Afrique, cherche naturellement à développer la sécurité dans le continent face aux menaces qui le guettent. Par ailleurs, dans ses relations extérieures, le Royaume s’est illustré par sa neutralité et sa non-ingérence. Avec les pays arabes, occidentaux ou du grand sud, ses relations bonnes avec toutes les parties témoignent de son approche pacifiste qui permet d’être un interlocuteur sérieux pour la résolution de différends entre les Etats.
Ce positionnement a été réitéré notamment à l’occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en Egypte. En rencontrant son homologue égyptien, Badr Abdel Ati en septembre dernier, Nasser Bourita, a rassuré la partie égyptienne qui avait émis des inquiétudes après le rapprochement avec l’Ethiopie.
Les deux ministres avaient abordé des sujets d’intérêt commun sur les scènes arabe, continentale et internationale à l’instar de la crise libyenne, le Soudan, et la question des eaux du Nil. Il a été aussi question de la situation dans la Corne de l’Afrique, le maintien de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain, en général, la région du Sahel et du Sahara, en particulier, selon le porte-parole de la diplomatie égyptienne.
Le Maroc connait les enjeux de l’Egypte tels que l’accès aux ressources en eau et l’équilibre des pouvoirs en Afrique du Nord et de l’Est. Les relations entre les deux pays sont l’une des plus anciennes et plus importantes relations bilatérales du monde arabe.
Le rapprochement militaire entre le Maroc et l’Éthiopie s’inscrit dans une dynamique de coopération bilatérale sud-sud que le Royaume développe depuis plusieurs années notamment comme levier de stabilité. Tout en diversifiant ses partenariats stratégiques sur le continent, le Royaume veille à ne pas compromettre ses relations historiques avec d’autres capitales africaines, à commencer par Le Caire.
Engagé dans sa position d’acteur de stabilité, dans une diplomatie d’équilibre, de dialogue et de respect des souverainetés, le Maroc détient une posture qui lui permet de renforcer son rôle sur l’échiquier africain sans alimenter les tensions régionales en menant une stratégie de convergence plutôt que de confrontation.
The post Entre Addis-Abeba et Le Caire, Rabat trace sa stratégie sécuritaire et sa diplomatie équilibrée appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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