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Le COAG (Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos) espagnol a fait part de son intention d’intenter une action en justice contre les importateurs de tomates marocaines. Selon cette organisation, le Maroc aurait dépassé, depuis 2019, les quotas d’importation de tomates en franchise de droits établis par l’accord de libre-échange avec l’Union européenne.
Le COAG, principale organisation paysanne espagnole, vient d’annoncer qu’il compte engager des poursuites judiciaires contre les importateurs de tomates marocains pour fraude fiscale. Depuis 2019, estime l’organisation, le Maroc aurait dépassé d’environ 230.000 tonnes par an la limite d’importation de tomates en franchise de droits fixée dans l’accord de libre-échange avec l’Union européenne.
Des accusations de fraude fiscale
Le responsable du secteur fruits et légumes au sein du COAG, Andres Gongora, a affirmé lors d’un webinaire que le Maroc aurait dépassé le quota annuel de 285.000 tonnes de tomates exemptes de droits de douane. Ce dépassement aurait atteint 230.000 tonnes par an, entraînant, selon lui, un préjudice fiscal pour l’UE estimé à 71,7 millions d’euros sur les quatre dernières campagnes agricoles.
D’après les calculs de cette organisation paysanne espagnole, les droits de douane non perçus s’élèveraient à environ 14 millions d’euros par an, basés sur un prix minimum de 0,46 euro le kilo. “Même avec des estimations prudentes, les entreprises importatrices auraient dû payer plus de 71 millions d’euros de droits de douane”, a affirmé Gongora.
Des campagnes répétées contre les importations agricoles marocaines
Cette annonce du COAG ne surprend pas, puisqu’elle s’inscrit dans une série d’actions menées par les organisations agricoles espagnoles pour limiter les importations marocaines de fruits et légumes. Parmi ces actions, des manifestations, comme celles organisées à Algésiras, pour dénoncer les impacts des importations marocaines sur la compétitivité des agriculteurs locaux ou encore des actes de violences en s’attaquant aux camions de marchandises marocains.
Par ailleurs, des campagnes médiatiques et des déclarations répétées de ces organisations tentent de dépeindre les produits agricoles marocains comme non conformes aux standards européens, malgré l’absence de preuves tangibles.
Cette stratégie, visant à freiner les échanges commerciaux, intervient alors que les exportations marocaines continuent de croître. En octobre 2024, les importations de fruits et légumes marocains avaient augmenté de 31,8 % par rapport à l’année précédente, atteignant 65,9 millions d’euros en un mois. Ces chiffres suscitent des inquiétudes chez les agriculteurs espagnols, qui dénoncent une pression accrue sur leur compétitivité.
Un débat autour de la compétitivité
Grâce à ses coûts de production compétitifs, le Maroc s’est imposé comme un fournisseur majeur de fruits et légumes en Europe. Cette position suscite des critiques récurrentes, parfois amplifiées par des campagnes médiatiques ciblées.
Cependant, les produits agricoles marocains demeurent un choix prisé sur le marché européen, tant pour leur qualité que pour leur conformité aux réglementations. Pour le Maroc, les actions intentées en justice et les discours alarmistes des organisations espagnoles apparaissent davantage comme une tentative de protectionnisme face à une concurrence légitime et équitable.
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