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Avec plus de 340.000 membres, la communauté marocaine en Espagne a désormais surpassé les Roumains, qui avaient longtemps occupé la première place dans le paysage migratoire. Cependant, un tiers de cette population active se retrouve concentré dans les champs, travaillant dans l’agriculture, tout en demeurant largement absents des activités offrant des rémunérations plus élevées. C’est ce qu’a dévoilé le média ibérique, El País.
Les Marocains représentent désormais la plus grande communauté étrangère en Espagne. Avec plus de 343.000 travailleurs inscrits à la sécurité sociale, ces migrants témoignent d’un parcours semé d’embûches, jonglant entre espoir de prospérité et conditions de travail souvent précaires, selon un rapport élaboré par le journal espagnol El País.
Ce rapport brosse un tableau édifiant des défis auxquels ils sont confrontés, révélant que, malgré leur investissement indéniable dans l’économie espagnole, une grande partie d’entre eux peine à sortir de ce cycle d’exploitation.
Malgré une hausse significative de leur présence sur le marché du travail, environ 33% des Marocains occupant des emplois avec adhésion dans le système de sécurité sociale se trouvent toujours piégés dans des secteurs tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche, où les rémunérations sont parmi les plus basses de l’économie espagnole.
En moyenne, les salaires dans ces domaines n’atteignent que 1.562 euros par mois, un écart significative par rapport à la moyenne nationale de 2.273 euros. D’après la même source, l’accès à des opportunités professionnelles dignes semble souvent réservé à une élite, tandis que les migrants se retrouvent coincés dans des emplois qu’ils n’ont pas choisis.
Les témoignages de jeunes travailleurs marquent le récit des difficultés quotidiennes qu’ils doivent endurer. « Travailler dans l’agriculture est un combat constant. La chaleur, la pluie, tout ce que le climat impose », partage l’un d’eux, révélant la dureté de conditions souvent inhumaines. Pour plus d’un, ces tâches représentent non seulement un défi physique, mais aussi une lutte pour la reconnaissance et une dignité malmenée.
Pourtant, même ceux qui détiennent des diplômes se heurtent à des murs invisibles lorsqu’ils tentent de s’intégrer dans des professions correspondant à leurs compétences. Ils se retrouvent à accepter des emplois précaires, parfois sans être couverts par la sécurité sociale. « On a l’impression que l’on attend seulement que les Marocains remplissent des postes que les Espagnols ne veulent pas« , déplore un jeune diplômé.
Les femmes marocaines, quant à elles, se retrouvent souvent dans des situations encore plus précaires. Représentant seulement 26% des travailleurs marocains inscrits à la sécurité sociale, leur intégration sur le marché de l’emploi demeure un défi colossal en raison des normes culturelles et sociétales bien ancrées. « Je travaillais sans être enregistrée, affrontant des heures supplémentaires sans rémunération« , indique l’une d’elles, mettant en lumière les abus qui persistent sur le terrain.
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