Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé que l’exécution des budgets des établissements publics à gestion autonome pour l’année 2023 a enregistré un solde positif de 3,81 milliards de dirhams.

Selon un rapport joint au projet de loi de finances pour 2025, cet excédent a principalement été réalisé par les établissements opérant dans le domaine de la santé, représentant 42,87 % du total. Ils sont suivis par les établissements liés aux autorités publiques et services généraux, qui ont contribué à hauteur de 21,57 %, et par ceux intervenant dans les infrastructures économiques, équipements et transports, avec 21,22 %.

Les revenus totaux générés par ces établissements en 2023 se sont élevés à 6 464,50 millions de dirhams, dépassant largement les prévisions initiales de 5 055,91 millions de dirhams, ce qui correspond à un taux de réalisation de 127,86 %. Les recettes propres, qui se sont établies à 2,42 milliards de dirhams, ont également excédé les prévisions révisées de 1,37 milliard de dirhams, affichant un taux de recouvrement impressionnant de 176,41 %.

Ces recettes proviennent principalement des établissements opérant dans la santé, qui représentent 64,91 % du total, suivis par ceux actifs dans les équipements, transports et infrastructures économiques (15,13 %) et les autorités publiques et services généraux (12,90 %).

En parallèle, les transferts budgétaires vers ces établissements ont atteint 918,93 millions de dirhams en 2023, contre 884,64 millions de dirhams l’année précédente, enregistrant une hausse de 3,88 %. L’excédent des budgets d’exploitation et d’investissement reporté de 2022 à 2023 s’est chiffré à 3,12 milliards de dirhams, en légère baisse par rapport aux 3,19 milliards de dirhams reportés pour l’exercice précédent, soit une diminution de 2,16 %. Cet excédent représente néanmoins 48,29 % des revenus totaux de l’année 2023, comparativement à 37,5 % pour les recettes propres et 14,21 % pour les transferts budgétaires.

Sur le plan des dépenses, les établissements à gestion autonome ont dépensé un total de 2,65 milliards de dirhams en 2023, soit un taux d’exécution de 50,37 % par rapport aux crédits ouverts, fixés à 5,26 milliards de dirhams. Les dépenses d’exploitation se sont élevées à 2,33 milliards de dirhams, ce qui correspond à un taux de réalisation de 59,30 % des crédits prévus, tandis que les dépenses d’investissement se sont limitées à 317,61 millions de dirhams, bien en deçà des prévisions de 1,32 milliard de dirhams, avec un taux d’exécution de seulement 23,91 %.

Les établissements opérant dans la santé se distinguent une fois de plus avec un taux d’exécution de leurs dépenses atteignant 67,27 %, suivis par ceux des activités récréatives à 59,87 % et des activités sociales diverses à 56,39 %. Par ailleurs, le taux de couverture des dépenses par les recettes propres a connu une amélioration significative, passant de 65,64 % en 2022 à 91,39 % en 2023. Cette progression de 25,75 points s’explique notamment par la reprise économique post-Covid-19.

Le rapport souligne également que, malgré la stabilité du nombre d’établissements publics à gestion autonome, fixé à 171 en 2024, ces structures jouent un rôle clé dans divers secteurs. Parmi elles, 91 sont dédiées à la santé, 44 à l’éducation et à la formation professionnelle, 16 aux infrastructures économiques, équipements et transports, et 9 aux autorités publiques et services généraux.

Les autres domaines couverts incluent les activités récréatives (5 établissements), l’agriculture et la pêche (2 établissements), ainsi que des activités sociales et économiques diverses (4 établissements). Il est à noter que les établissements à vocation sociale dominent largement, représentant 81 % de l’ensemble (soit 139 établissements sur 171), avec une concentration particulière dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

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