Les réserves de pétrole américaines ont connu, la semaine dernière, une progression inattendue, selon les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Cette hausse est notamment liée à un accroissement des importations de brut.
Pour la semaine close le 8 août, les stocks commerciaux – hors réserve stratégique – ont augmenté d’environ 3 millions de barils, atteignant 426,7 millions de barils, leur niveau le plus élevé depuis début juin. Les analystes, sondés par Bloomberg, anticipaient au contraire un repli d’environ 912 000 barils.
Le centre de stockage de Cushing, en Oklahoma, principal point de livraison du West Texas Intermediate (WTI), a également enregistré une légère hausse, de l’ordre de 100 000 barils.
La progression des stocks s’explique en grande partie par un bond de 16 % des importations de brut sur une semaine. Les exportations ont elles aussi progressé, mais de manière plus modérée (+7,8 %).
La production américaine a légèrement augmenté, à 13,32 millions de barils par jour, contre 13,28 millions précédemment. En revanche, le taux d’utilisation des raffineries a reculé, passant de 96,9 % à 96,4 %.
Chaque semaine, l’EIA procède à des corrections de ses chiffres. Cette fois-ci, environ 484 000 barils quotidiens supplémentaires ont été ajoutés aux volumes livrés sur le marché, indépendamment de l’activité réelle de la semaine considérée.
La quantité totale de produits pétroliers livrés sur le marché américain – indicateur indirect de la demande – a progressé de 6,1 %, mais la demande d’essence, scrutée de près par les opérateurs, a légèrement reculé (-0,4 %).
Traditionnellement, une telle hausse surprise des stocks exerce une pression baissière sur les prix. Vers 14 h 55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,54 % à 65,76 dollars, tandis que le WTI cédait 0,68 % à 62,74 dollars.
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